Destination Afrique Australe
5 Août 2013
Nous arrivons à Quito le jeudi 25 juillet, capitale de l’Equateur avec 1 800 000 habitants, elle s ‘étale sur plus de 30 km de long et seulement 7 km de large. Nous sommes autorisés à passer trois nuits et trois jours sur le parking d’un Mac Donald, au centre ville, gardé 24/24 pour 0 dollars.
Quito se divise en deux partis, Le Quito colonial ou centre historique inscrit à l’Unesco, avec, comme toujours, sa cathédrale, ses multiples églises, ses maisons coloniales colorées et ses nombreux mercados où nous aimons toujours autant flâner et le Quito moderne sans aucun intérêt.
Nous quittons Quito, et nous nous dirigeons vers l’Amazonie, à 200 km de là (détour compris) car Quito aura été la ville la plus mal indiquée. Les panneaux sont quasis inexistants, les seuls rencontrés sont cachés par les arbres, derrière un poteau ou uniquement dans un sens.
Sur la route, nous rencontrons de la neige (ce qui semble être plutôt rare en Equateur) et arrivons à Puerto Misahualli, charmant petit village au bord du fleuve Napo (affluent de l’Amazone à 1500 km de là) avec, sur sa place centrale, une trentaine de singes roublards et fouineurs en totale liberté. Le spectacle est étonnant et amusant.
Nous faisons la connaissance d’Amélie, qui organise des excursions de plusieurs jours en Amazonie dans son agence Teorumi. Pour nous, ce sera deux jours avec un programme plutôt chargé.
Nous commençons par la visite du village Shiripuno accompagné de notre interprète Ines, où notre guide Marina nous fait découvrir et nous apprend plein de choses sur leur travail de tous les jours :
- Comment récolter les bananes et les replanter (un an est nécessaire pour récolter un régime)
- Comment arracher le manioc et le replanter (de la plante déracinée deux ou trois bouts d’environ 30 cm sont remis en terre en diagonale et six mois après on récolte à nouveau)
- Moment tant attendu, la fabrication du chocolat, qui n’est pas si compliqué à faire (prendre un fruit du cacaoyer « la cabosse », extraire les fruits et les faire sécher trois jours au soleil, les cuire 10 minutes, les moudre, ajouter le lait en poudre, le sucre et l’eau chaude et vous obtenez un délicieux chocolat). Tout cela en présence d’une tarentule qui fait parti du lieu.
- L’utilisation de feuilles pour la cuisson des aliments
- Des termites comme répulsifs
Après un repas traditionnel, riz, manioc, tomates, oignons, poissons, comme dessert banane, papaye et chocolat (fabriqué peu de temps avant) accompagné d’une tisane, nous partons sur les rives du fleuve Napo chercher de l’or qui se trouve assez facilement mais uniquement en paillette faisant quelques milligrammes (il faut 4 personnes et deux jours pour sortir 1 gramme d’or d’une valeur de 40 euros).
L’après midi, nous prenons la pirogue, avec un nouveau guide Polo, vers un musée montrant les techniques de chasse et de pêche encore utilisées de nos jours et finissons par la pratique de la sarbacane.
La pirogue nous mène ensuite vers notre Lodge.
Après le repas du soir, petite ballade nocturne en forêt.
Le lendemain, nous faisons une excursion de 4 heures en forêt, où Polo nous montre quelques plantes médicinales, la fabrication de paniers, de flèches, nous goutons des fourmis vivantes au gout de citron, la sève d’un arbre qui sèche la bouche. Bref, plein de choses intéressantes.
Nous finissons notre séjour par la visite d’un refuge pour animaux abandonnés ou maltraités.
Pendant ces deux jours, nous n’avons, malheureusement, pas vu d’animaux sauvages, uniquement des insectes. Il est évident qu’avec le nombre important de touristes, ces animaux s‘enfoncent plus dans la forêt et pour avoir la chance d’en apercevoir, il faut 10 jours minimum de pirogue aller-retour (compter 50 euros par jour et par personne).
Après ces deux jours exceptionnels et très enrichissants, sans moustiques et pas vraiment chaud, nous rejoignons la ligne d’équateur.
On l’appelle ici « Mitad del mundo » (moitié du monde), lieu-dit très touristique le plus visité du pays, où nous visitons le musée Inti nan, énorme bric à brac d’objets d’origines diverses ne comprenant pas forcément leur place ici. La visite guidée, de 45 minutes, s’effectue dans la précipitation tant il y a du monde et nous donne l’envie de fuir. Plusieurs expériences sont faites, certaines douteuses, mais d’autres étonnantes comme la vidange d’un évier qui, sur la ligne même, ne fait aucun tourbillon, à deux mettre de la ligne, coté sud, un tourbillon se forme dans le sens des aiguilles d’une montre, côté nord, le tourbillon est inversé.
A partir d’ici, nous quittons définitivement l’hémisphère sud où nous avons effectué 44 628 km, et passons donc dans l’hémisphère nord en direction d’Otavalo.
Située à 2580 m d’altitude, l’intérêt de cette ville est son marché très coloré où tout est beau et incite à la dépense. Le marchandage est obligatoire, les prix se divisant facilement par deux. Son mercado, où l’on peut mangé du cochon grillé accompagné de maïs bouilli (pendant 12 heures) et boulettes de pomme de terres frits, tomate, oignons et en dessert une énorme salade de fruit avec biscuits, chantilly et boule de glace, le tout pour 1,90 euros par personne.
Le lendemain direction Ibarra et la lagune Yahuarcocha où nous pensions y rester qu’une nuit. Nous en passerons finalement trois dont deux chez Patricia et Hans, couple d’allemand, qui en échange de publicité ne nous ferons rien payé, car pour le moment ils n’ont pas l’autorisation d’ouvrir leur camping. www.finca-sommerwind.com.
L’endroit est très calme face au circuit auto et la lagune et sommes super bien accueilli par Oscar (ami du couple et gardien). Les enfants se sont régalés avec les chiens et un terrain immense, nous en profitons pour faire un peu de lessive, mettre à jour le blog et pour se reposer. Nous passerons notre dernière soirée en compagnie de Hans et Oscar et mangerons du poulet grillé. Le lieu donne envie d’y rester longtemps, mais devons tout de même continuer notre route vers la Colombie, à 120 km de là.
Conclusion :
Nous avons effectué 3300 km dans ce pays qui nous paraissait plutôt petit, mais qui finalement, avec ses routes tortueuses et montagneuses, les km s’additionnent rapidement.
L’état des routes est correct mais nous rencontrons souvent de nombreux travaux, quant au climat, on s’attendait à avoir chaud mais pendant ces 27 jours, nous avons trouver des températures d’une moyenne de 20 °, même l’Amazonie n’était excessive ni en chaleur ni en moustiques.
Les gens sont sympathiques et accueillants comme dans les autres pays traversés, beaucoup sont encore en tenue traditionnelle, le pays nous a semblé sûr car la présence policière est importante, ce qui n’était pas le cas 4 ou 5 ans auparavant.
Les paysages sont beaux et variés mais déjà vu dans les autres pays (sans vouloir être trop blasé), sans grand point fort sauf, bien sûr, notre séjour en Amazone et le passage de la ligne d’équateur. Il est évident qu’en si peu de temps, on ne peut pas découvrir tout un pays.