Destination Afrique Australe
10 Décembre 2012
Nous fuyons Ushuaia pour découvrir ces alentours et notamment la route du bout du monde qui se trouve à 135 km dont 90 km de ripios pas trop mauvais et où le paysage est magnifique avec ses arbres penchés dus aux vents violent et fréquents.
Au bout du bout se trouve une préfecture navale où trois militaires surveillent et contrôlent la navigation sur le canal de Beagle. Nous continuerons à pied, et bout de 1heure 30 de marche, nous atteignons le point de plus au sud de l’Angentine : S 55°00.294 W 66°43.126 bien au dessous de Puerto Williams qui est la ville chilienne la plus australe du continent, contrairement à ce qui ce dit d’Ushuaia (pour information l’Equateur est le point 0 entre le nord et le sud, chaque pôle est à 90° nous nous situons donc à 55° et sommes à 3900 km du pôle sud). Pendant cette balade, nous rencontrons 3 cavaliers qui partent pour plusieurs jours à 28 km chercher de l’or pendant 5 jours. Nous passerons deux nuits dans cet endroit exempt de tous touristes et pouvons y voir renard, castor, héron de nuit et Urubu à tête rouge (merci Claude pour l’information).
Nous retournons à Ushuaia et profitons d’un temps plus favorable pour monter voir le glacier Martial qui se situe à plus 800 m. Glacier sans glace qui ressemble plus à un névé.
Nous partons ensuite vers le parc national de la Tierra del Fuego où pour 170 pesos nous pouvons y rester 3 jours. Ici aussi viennent des bus entier de touristes, d’autres avec le train du bout du monde (train que nous ne prendrons pas). Bref….
Nous apprécions tout de même ce parc et ces lagunes pour ses nombreuses ballades (une quinzaine de kilomètres par jour qui ne nous font pas de mal) et ses nuits tranquilles. Ici les castors sont régulés car certains endroits ont été ravagé par ces derniers. 25 couples en provenance du Canada ont été introduis sur l’ile en 1946 par le ministère de la marine pour développer le commerce de la fourrure ce qui fut un échec et les castors se sont reproduit comme des lapins. Aujourd’hui il y en a plus de 100 000.
Nous quittons Ushuaia au bout de 10 jours et reprenons la route en sens inverse jusqu’à Cabo Pablo où se trouve un bateau nommé « Desdemona » échoué depuis le 9 septembre 1985 et qui transportait du ciment.
Après sa visite, nous rencontrons grâce à Jean Marc deux pêcheurs qui nous invitent à passer la nuit sur leur terrain et par la même occasion de passer une soirée avec eux pour gouter du guanaco qui est une viande très bonne ressemblant au bœuf sauf pour Hugo qui en la mangeant les revoyait gambader sur le bord de la route. Cette soirée était fabuleuse de rencontre, de découverte, d’authenticité et de partage.
Le lendemain nous poursuivons le ripio d’une quarantaines de km pour arriver sur des hectares entiers d’arbres déracinés suite au climat capricieux et aux castors, nous avons enfin la chance d’apercevoir au loin des orques.
Nous partons direction le Chili en passant par Rio Grande, dernière ville avant la frontière, où la aussi (et oui ! ) il nous arrive de passer des journées de m… exemple :
Recherche de gaz : avec les argentins, il faut s’y reprendre à 6 ou 7 fois avant d’arriver au but c’est jamais la bonne personne, le bon endroit, la bonne route … Bref 2 heures et beaucoup de Km pour enfin en trouver une et la payer 4 fois plus cher.
Passage de frontière : la sorti de l’Angentine sans problème, mais l’entrée au Chili et pour 1 kg de lentille, nous restons 2 heures et échappons de justesse à l’amende.
Ripio : 120 Km de chemin défonssé, que le Chili met du temps à goudronner étant donné que le passage est plus fréquenté par des argentins, à 25 km/h maxi pour une durée de 5 heures.
Manchot empereur : Détour de 30 km de ripio supplémentaires pour arriver devant porte close.
Nous arrivons enfin à 22 heures à destination « Cerro Sombrero » et surtout la fin du ripio (pour le moment). Heureusement, rare sont les journées comme celle ci , mais méritait d’être soulignée.
Aujourd’hui, dimanche 9 décembre, nous retraversons le détroit de Magellan et quittons définitivement la terre de feu.
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plaisir.