Destination Afrique Australe
5 Décembre 2012
Après un mois d'absence nous reprenons "la plume", ne nous en veuillez pas mais trouver une connexion WIFI idéale n'est pas évident (surtout à Ushuaia). Après avoir essuyé une sacrée tempête à Rada Tilly où le vent a soufflé à 120 km/h, nous reprenons la route vers Puerto Déséado qui se trouve à 238 Km et où se trouve les gorfous sauteurs (nouvelles familles de manchots) mais nous n’irons pas les voir car à presque 300 euros pour nous 4, c’est hors budget.
Nous passerons quelques jours dans un camping municipal (gratuit) car nous avons enfin du beau temps et l’endroit est très agréable. Il y a surtout une boulangerie où le pain est très bon (enfin) et surtout les pâtisseries sont excellentes pour 4 euros nous en avions 14.
Nous partons passer la journée dans les canyons qui se trouvent à la sortie de la ville, c’est une réserve naturelle où se trouve des cormorans gris magnifiques et une chouette.
L’étape suivante est le Bosque Pétrificado qui se trouve à 254 Km de Puerto Déséado, c’est un parc de 10000 ha où nous pouvons voir un monstre préhistorique. Ceux sont des arbres d’environ 35 m de haut et mesurant jusqu’à 3 m de diamètre, qui datent de plus de 150 000 000 d’années qui sont tombées suite à de vents violents soufflant à plus de 300 Km/h et recouverts de cendre de volcan. Ensuite le phénomène de pétrification s’est produit entre 200 et 2000 ans. Ce qui est incroyable, c'est le bois transformé en pierre dans ses moindre détails (écorces, noeuds, nervures). Aujourd’hui, grâce à l’érosion, nous pouvons les apercevoir mais certains restent encore invisibles.
Nous continuons notre route vers San Julian à 230 km, où les lignes droites n’en finissent pas ainsi que le vent. Nous retrouvons en chemin Tony le marcheur irlandais toujours aussi motivé.
Après une nuit passée à San Julian, ville sans grand intérêt, nous continuons vers Le Parc National Monte Léon à 157 km où nous y revoyons des manchots de Magellan, en période de couvaison, des loups de mer, des nandus et des guanacos. Ici le puma est présent mais difficile à voir car ne sort que la nuit. A marée basse (-12 mètres), nous pouvons aller observer la « cueva », sorte de grand trou circulaire dans la falaise mais qui malheureusement s’est écroulé en octobre 2006.
Notre route continue vers Rio Gallegos à 200 km, ici aussi sans grand intérêt, sauf un bateau marchand anglais au nom de « Marjorie Glen » de 1892 échoué sur la plage Loyola à 20 km de la ville et laissé là depuis le 14 septembre 1911 suite à un incendie.
Cependant, nous resterons 4 jours en ville, pour rattraper le retard de l’école accumulé ces derniers jours. En effet, il est pour nous difficile de cumuler voyage et école en respectant des délais imposé par le CNED, car ce dernier n’étant vraiment pas adapté pour le voyage, nous rencontrons beaucoup de difficulté pour nous connecter à internet et des matières comme l’art visuel, l’art musical et l’art plastique en CE2 nous semblent inutile, mais bon !!!
Tout près de là, juste avant la frontière chilienne, se trouve un lac de cratère appelé « Laguna Azul » de 560 m de diamètre et 56 m de profondeur. L’endroit est très joli mais le vent froid et violent ne nous permettra pas d’y descendre.
Le 23 novembre nous passons au Chili, sans aucunes difficultés en respectant seulement la réglementation qui interdit tout transport de produit frais (viande, fruits, légumes frais,..).
Pour atteindre l’ile de la terre de feu, nous devons traverser le détroit de Magellan, sur une barge transportant une vingtaine de véhicules pour 20 minutes de traverser et 200 pésos (33 euros).
De là 550 km nous sépare d’Ushuaia.
Nous passerons une nuit au Chili à Cerro Sombrero.
Nous poursuivons avec 120 Km de ripio (où il est conseillé de rouler à 20 km/h maxi) qui sont très éprouvants autant pour Capucin que pour le conducteur pour arriver à la frontière du Chili et chose bizarre il nous faut continuer encore 14 km pour passé celle de l’Argentine. Ici quasiment tout le monde possède un 4X4 qui est vraiment indispensable sur ces routes cabossées et non pour la « frime ».
Nouveau passage de frontière sans encombre direction Rio Grande puis Tolhuin où nous passerons la nuit au bord du lac Fagnano.
Depuis notre départ de Buenos Aires, nous retrouvons les forêts, les montagnes enneigées et des virages (ceux qui nous font du bien) ainsi que nos amis ariégeois Jean Marc et Isabelle.
Après 2 heures de route et pas mal de circulation, nous arrivons à Ushuaia, une ville de 50 000 habitants étalée sur 3 km au bord du Canal de Beagle.
Nous y arrivons un dimanche et la ville est calme contrairement aux autres jours de la semaine où nous voyons arrivés des paquebots entiers de touristes. Ce qui dévalorise l’image que nous avions de cette ville.
Tout ici est basé sur le business touristique avec ces deux casinos, une avenue entière de magasins de souvenir et restaurants. Des excursions hors de prix aussi bien en bateaux qu’en bus pour visiter les alentours de la ville.
Mais nous ne restons pas négatif, car nous vous donnerons dans quelques jours, et non pas dans un mois, notre point de vue très positif sur la terre de feu car nous ne l’avons pas encore quitté.