Destination Afrique Australe
8 Novembre 2012
Sur la route en direction d’Ushuaia, nous faisons plusieurs escales et détours avec notamment Punta Ninfas, où nous retrouvons nos compagnons de voyage, c'est un lieu perdu au bord de falaises d’une centaine de mètres de hauteur.
Après une descente plutôt périlleuse nous atteignons une plage de galets où se prélassent plusieurs harems d’éléphants de mers.
Les bébés ainsi que les femelles sont adorables par contre les males avec leur excroissance nasale sont d’une certaine mocheté.
Le male pèse jusqu’à 4 tonnes, la femelle 800 kg.
L’accouplement se fait donc par le côté, le male n’étant pas très « fin », pour attraper la femelle il n’hésitera pas à écraser un bébé au passage. Nous avons vu plusieurs femelles très esquintées (saignement, morsures) lors de ces accouplements.
Nous apercevons également des loups de mer, très rapide (40 km/h) et très agressif a moins de 10 mètres contrairement aux éléphants que l’on peut approcher à 1 mètre.
Beaucoup plus loin, nous tombons sur des pingouins de Magellan que nous pouvons presque toucher sans les effrayer et passons presque une heure à les observer.
Moment là aussi génial de découverte où 22 personnes très bien organisées s’affairent pendant 2 h 15 à tondre, à trier et à emballer la laine.
Chaque mouton rend environ 3,5 kg de laine et chaque ballot pèse jusqu’à 250 kg. L’essentiel de l’exportation se fait en Italie et en Chine au prix de 5 dollars le kilo.
Sébastian possède, selon lui, une petite exploitation de 5000 moutons.
Sur les conseils de 4 Argentins, nous faisons un détour par Dique Ameghino où se trouve un barrage au milieu de falaises rouges. Plutôt sympa mais sans plus, cela nous change du plat patagonien à perte de vue.
De retour sur nos plaines venteuses, nous rencontrons un irlandais Tony Mangan, recordman du monde de la course à pied sur tapis en 48 heures, et apprenons avec étonnement son projet de parcourir 5 continents soit 50000 Km en 4 ans uniquement en marchant et sans aucune aide. Il a pour seul bagage, une poussette surchargée et parcourt en moyenne 50 km par jour. Après lui avoir offert un café et de l’eau, nous le laissons repartir dans des conditions de vent épouvantable.
Arrivé à Camarones, nous tombons sur une famille française Stéphane, Caroline et leur 3 enfants, installée depuis 3 ans en tant que aquaculteur.
Nous passerons la journée du lendemain ensemble, l’occasion pour les enfants de jouer entre eux.
Stéphane possédant un bateau, nous propose d’aller voir les dauphins, les loups de mer et faire une partie de pêche.
Cette sortie en mer aura été fabuleuse avec une trentaine de dauphins « Tonina » à quelques centimètres de nous, de nombreux loups de mer, un poisson péché par Hugo et un retour plutôt houleux mais nous pouvons souligner que personne n’a eu le mal de mer.
Nous les remercions beaucoup pour leur accueil et leur sympathie et leur souhaitons beaucoup de courage pour la suite car en Argentine, la légalité n’est pas forcement le meilleur moyen pour réussir.
Nous passerons 2 jours supplémentaire sur une des estancias de Florent Pagny où se trouve une colonie de pingouins de Magellan« pinguinaria » qui actuellement couvent leurs œufs dans des espèces de terriers où souvent leur imprudence permet aux mouettes de manger leurs œufs. Ces pingouins ne mesurant que 50 centimètres sont plus petits que les mouettes.
Nous sommes actuellement à Comodoro Rivadavia, grande ville pétrolière et forcément riche, ce sera la dernière ville de la province du Chubut.
Merci à tous de nous suivre et vous remercions également de tous vos commentaires qui nous font plaisir.