Destination Afrique Australe
8 Avril 2013
Sur la route de Brasilia, nous faisons halte à Buzios bien connue pour ses belles plages au nombre de 26 et son petit village tranquille.
Nous faisons ensuite route vers Belo Horizonte qui est la 4ème ville du pays et en chemin, nous nous offrons une nuit dans le Sanctuaire de Caraça (conseillé par nos amis voyageurs Thomas et Anke) qui se trouve dans la réserve naturelle du même nom. Cet endroit est vraiment apaisant, nous y somme accueilli par l’excellent père Géraldo.
Nous profitons de la journée pour faire une ballade avec une très sympathique famille française vivant à Belo Horizonte et le soir nous pouvons apercevoir un loup guara (Merci Carole pour la photo), qui est l’attraction du Sanctuaire, venir manger, à son bon vouloir, dans une gamelle spécialement préparé pour lui. Nous avons eu énormément de mal à partir, tant cet endroit dégageai une certaine sérénité et un bien être absolu. Nous recommandons ce lieu à tous voyageurs passant par là. Et tenons à remercier tout particulièrement le père Géraldo pour son accueil chaleureux, sa gentillesse et sa générosité …
Nous passons ensuite à Ouro Preto, magnifique ville nichée au milieu des montagnes, elle est entièrement classée Monument historique et Patrimoine culturel par l’Unesco depuis 1980. Ses rues pavées en pentes et étroites nous donnent des sueurs froides, mais apprécions tout de même les lieux qui compte un grand nombre d’églises baroques.
Non loin de là, nous arrivons à Belo Horizonte, fondée en 1897 pour succéder à Ouro Preto en devenant la capitale de Minas Gerais. C’est une ville sans grand charme, avec des constructions de toute époque.
Nous passons 3 nuits dans un quartier plutôt aisé et sommes surpris par les maisons entièrement blindées par des murs immenses, caméras, clôtures électriques barbelés, les gens se cachent dans leur voitures aux vitres tintées et s’enferment ensuite dans leur prison (c’est une généralité au Brésil dans les grandes et moyennes villes). Nous sommes tout de même abordés par « nos voisins » et nous proposent facilement leur aide.
Le dernier soir, nous retrouvons Stéphane, Carole et leurs enfants Aubin et Gauthier (famille rencontrée à Caraça) et nous invite à découvrir des spécialités culinaires de la région. Encore merci…
Nous découvrons également que tout appartement possède deux entrées et deux ascenseurs un pour les résidents et l’autre pour le service, ce dernier n’est emprunté que par les femmes de ménages et les livreurs. C’est aussi ça le Brésil…
Nous arrivons ensuite à Brasilia, capitale du Brésil inaugurée en 1960, construite au milieu de nulle part et compte aujourd’hui 2 470 000 habitants. Ses bâtiments furent créés par l’architecte Oscar Niemeyer. Sa particularité est d’être en forme d’avion. C’est une ville moderne pas trop désagréable, nous visitons la chambre des députés et le sénat, la cathédrale métropolitaine, qui a la particularité d’avoir son sommet en forme de couronne d’épines, la Torre de Télévision permet de voir la ville d’une hauteur de 75 m et le Sanctuaire Dom Bosco où les murs sont composés de petits morceaux de verres bleu et mauve donnant une luminosité fantastique.
Particularité positive de Brasilia, toutes les visites sont gratuites ce qui n’est pas le cas de notre prochaine étape Chapada dos Guimarães à 800 m d’altitude d’où la vue sur le Pantanal, à perte de vue, est magnifique. Ici, de nombreuses grottes, cascades, ballades dans le parc naturel du même nom, bref beaucoup de choses à faire mais uniquement avec un guide.
Nous pouvons tout de même profiter, pendant 2 jours, d’une certaine « fraicheur » avant de traverser Cuiabá, ville la plus chaude du Brésil avec une moyenne de 40° et aussi ville se situant au centre de l’Amérique du Sud géodésiquement parlant, avant d’affronter le Pantanal qui est classé en 2000, Patrimoine Mondial de l’humanité par l’UNESCO, c’est la plus grande plaine inondable au monde d’une superficie de 230 000 km2 soit presque la moitié de la France.
Poconé, au nord, est une petite ville qui marque l’entrée de la Transpantaneira route ou plutôt chemin de terre de 300 Km aller-retour, construite en 1977 pour objectif de rallier le nord et le sud du Pantanal, elle ne fut jamais terminée car l’état du Mato Grosso du Sud n’était pas intéressé, elle s’arrête donc au bord du fleuve Cuiabá qui fait la frontière entre les deux états. Cette route peu fréquentée avec ses 120 ponts de bois, en plus ou moins bon état, nous a permis d’observer bon nombre de caïmans, toucans, capivaras, lézards et nombreux oiseaux dont le tuiuiu (oiseau emblème du Pantanal).
C’est la fin de la saison des pluies, il y a beaucoup d’eau et heureusement, pour nous, plus sur la route, car nous comprenons, après une averse, la difficulté d’avancer. Malgré une chaleur étouffante, la baignade est fortement déconseillée car beaucoup de caïmans visibles mais surtout les eaux sont infestées de piranhas, preuve avec la rencontre de pêcheurs qui, avec un bout de viande, remplissent une bourriche en peu de temps.
Nous nous sommes régalés de ces 2 jours passés mais la chaleur et surtout les moustiques très voraces ont eu raison de notre court séjour. Point faible de Capucin, moustiquaires inefficaces et même toutes fenêtres fermées, avec 33° à l’intérieur, les moustiques entrent en grand nombre on ne sait par où.
Pour rejoindre le sud, nous empruntons une route très dangereuse car très mal entretenue et envahie de camions.
Au Brésil, les camions classiques c’est 30 mètres de long pour 74 tonnes et une vitesse moyenne de 110 Km/h. Nous pépère, avec nos 80 km/h, nous faisons doublé sans arrêt. Le pays compte 40 600 morts par ans sur les routes. Beaucoup de radars fixent et de dos d’ânes, mais jamais de contrôles policiers, d’autant plus que depuis 1 mois, nous n’avons plus d’assurance pour Capucin, car pour assurer un véhicule étranger au Brésil, il faut aller s’assurer dans un pays voisin, nous n’avons donc pas le choix de poursuivre ainsi…