Destination Afrique Australe
6 Mai 2013
La sortie de la Bolivie s’effectue sans problème mais côté argentin, nous avons eu droit à la fouille complète du véhicule + le toutou, ici les douaniers recherchent en particulier la cocaïne ou autres drogues et portent peu d’intérêt aux fruits et légumes, que nous avions et sont sensés être interdits. Il nous est aussi demandé l’assurance du véhicule, qui est ici obligatoire pour entrer et circuler dans le pays, que nous n’avions plus depuis un mois mais en trafiquant le mois de mars en mois d’aout par chance ça passe.
Pour rejoindre Salta à environ 400 Km, nous rencontrons plusieurs contrôles de la gendarmerie et la ramenons pas large pour l’assurance trafiquée, qui ne nous est jamais demandée car ils recherchent plus la drogue provenant de Bolivie.
En chemin, dans un village, nous tentons de retirer de l’argent et surprise notre carte n’est à nouveau pas acceptée. Il faudra 4 jours pour régler le problème et sans argent, se sera régime riz avec du riz ou riz avec du riz. En attendant que la situation se débloque, nous faisons une halte de 3 jours au Parc Calilégua, sans grand intérêt mais apprécions le calme.
Conseil que l’on peut donner aux autres voyageurs, et d’avoir toujours des dollars échangeables partout et une deuxième carte de crédit (que nous possédons mais avons oublié le code secret).
Nous passons 4 jours à Salta, pour régler différents problèmes comme l’assurance, le gaz, les filtres pour Capucin et une vis de la biellette de la barre stabilisatrice arrière que nous avons perdu et qui, par la même occasion, nous a percé un coussin pneumatique (irréparable). Nous continuerons avec les amortisseurs d’origines donc « le cul par terre ». Stéphane répare également une fuite du liquide de refroidissement.
De Salta, nous faisons la route des vins, une boucle d’environ 500 km avec des paysages de montagnes aux multiples couleurs et formes variées. Nous traversons le Parc National Los Cardones créer en 1996, d’une superficie de 65 000 ha, où nous y voyons des milliers de cactus (que nous ne connaissions que dans les dessins animés) jusqu’à 3500 M d’altitude, ne craignant pas le froid car les nuits, en ce moment, sont négatives. Nous découvrons que l’intérieur de ces cactus est formé de bois perforé et léger et qu’il est beaucoup utilisé pour fabriquer toutes sorte de meubles et les toits (voliges) des églises, recouvert ensuite de terre et de paille. Bref, nous laissons la paroles aux photos….
De retour à Salta, nous suivons la route des nuages qui nous mènera à San Antonio de los Cobre qui culmine à 3775 m puis poursuivons par la nationale 40 jusqu’au Viaduc de la Polvorilla qui est l’un des plus haut au monde avec ses 4200 M d’altitude, 224 m de long et 60 m de haut. De là, la nationale 40 se transforme en un vulgaire chemin, passage de plusieurs gués dont un qui a eu raison de notre pare choc arrière et décidons de faire un demi tour quasi impossible pour retourner à San Antonio et emprunter la 1V40, qui celle ci nous réservera la surprise de nous ensabler dans 30 cm de sable sur 50 mètres. Pour s’en sortir, se sera plaque de désensablage et ¾ d’heure de pelletage et à cette altitude, bonjour le mal de tête.
Nous rejoindrons tant bien que mal la route asphaltée et découvrons les « Salinas Grandes » qui est une immense étendu de sel, la plus grande d’Argentine, culminant à 3550 M et d’une superficie de 220 km2.
Puis filons vers le Chili dont les 2 frontières sont séparées de 160 Km en traversant la Cordillère des Andes, qu’il est impératif de franchir le même jour, avec le Paso de Jama qui culmine à 4400 M, mais le point le plus haut se trouve à 4900 M pour ensuite descendre vers San Pedro d’Atacama avec une descente super dangereuse d’environ 80 Km en seconde où nous constatons une fois de plus que le freinage de Capucin est plus que limite…
Nous quittons définitivement l’Argentine après avoir passé environ 4 mois. Ce pays nous a beaucoup apporté autant par nos rencontres inoubliables que par la richesse de son paysage et de sa faune.
Nos plus beaux souvenirs resteront les baleines de Valdés et le glacier Périto Moreno, pour ne citer que ceux là.