Cambodge suite et fin.

Le 11 mai, nous voici à Siem reap, pour 7 nuits, cette ville est située à seulement huit kilomètres des temples d'Angkor, on l'appelle aussi la "Las Vegas du Cambodge".

Elle est la plus fréquentée du Cambodge par les touristes, elle s'est donc adaptée à la demande, farcie d'hôtels, de supermarchés, de rues commerçantes et de lieux plus ou moins louches...

Le premier jour, on part louer un scooter pour 6 jours. On négocie, ici c'est normal, 8 euros/jour au lieux de 10, ça vas, de plus le gars est trop sympa.

On se sert souvent de google maps pour trouver des adresses et surtout avoir des avis, 5 sur 5 pour Mr Tom, en principe on peut y aller les yeux fermés.

Direction la "Lotus Farm" (ferme) à environ 15 kilomètres.

Cette visite, très intéressante, nous en a appris énormément sur cette plante !

C'est une ferme responsable co-gérée par un français, il embauche essentiellement des femmes. Elle sont payées 300 dollars par mois, contre 180 pour travailler en rizières ou petit boulot.

Ici, ils traitent principalement la tige, chaque jour 200 kilos, elles sont débarrassées de leurs petites épines avec de la paille de fer.

Ensuite, découpées en petites sections, c'est là qu'en sort la fibre, roulée sur une planche qui devient un fil. Séché quelques jours, suivant le climat, il sera ensuite mis en bobine et près pour le tissage.

Ce tissus réalisé est essentiellement vendu dans le domaine du luxe, 300 euros le mètre carré.

Les restes de la tige servent de paillage, ou sont broyés plus finement pour en faire des feuilles de papier, mais également, et plus surprenant, mélangés à de la farine et de l'huile végétale et quelques autres ingrédients, cela devient une sorte de feuille un peu caoutchouteuse servant à la maroquinerie. 

Le thé de lotus est confectionné avec les pétales et les pistils séchés, mélangés avec du thé oolong.

Mais aussi de l'huile de lotus.

Une fois les pétales tombées, le pistil continu a grossir ressemblant à un pommeau de douche, c'est là où les graines fraîches sont envoyées en Chine pour le gâteau lune du nouvel an chinois ou séchées pour confectionner des bijoux et surtout les colliers ou chapelets (mala) des moines bouddhistes qui comptent 108 graines, pour compter les récitations de prières et de mantras, avec 54 énergies masculines et 54 énergies féminines.

La fleur est aussi utilisée en offrande au bouddha avec une technique particulière de pliage des pétales.

Le lotus est également bien connu de la médecine traditionnelle, qui utilise de nombreuses parties de la plante.

La racine se mange également.

Depuis des siècles l'homme cultive cette plante extraordinaire.

Il faut savoir que, quand on parle des temples d'Angkor on s'imagine, un temple.

Non, Angkor c'est plus de 200 temples, l'empire Khmer s'étalait sur 1000 kilomètres carrés, où habitaient plus de 1 000 000 personnes.

Certains sont bien conservés et restaurés à l'identique, d'autres sont en état de ruine.

Il y en existerait en réalité plus de 1000 dissimulés un peu partout. Pour certains, ce ne sont que quelques cailloux et d'autres seraient enfouis, les tout premiers dateraient du IX siècle.

Le plus célèbre, et celui qui est en meilleur état, est Angkor vat ou wat, temple funéraire, construit au début du XII siècle par les Khmers. Il serait le plus grand monument religieux du monde, les douves qui l'entourent mesurent 5 kilomètres de long.

Pour en profiter un maximum en prenant notre temps nous optons pour un pass de 3 jours utilisables sur 10 jours.

Premier jour, réveil à 3h45, dix minutes de scooter pour voir le levé de soleil sur Angkor vat (apparemment, LA photo à faire) qui est actuellement aux alentours de 5h30. On est, comme souvent, trop en avance. C'est pas grave, on suit les quelques personnes avec leur guide pour savoir où aller, il fait nuit noire.

On se positionne devant un des deux bassins, au loin on devine le temple, c'est magique.

5h50, l'accès au temple est possible, ils laissent le soleil se lever, ça évite d'avoir des gens sur les photos et surtout de voir où on mets les pieds.

La visite prends deux heures tranquillement, c'est pas la foule et tant mieux, on apprécie.

On continue vers le temple de "Banteay Srei" situé à 40 kilomètres de Siem Reap, sa particularité, bâti en grès rose rouge, mais surtout, les détails des sculptures sont d'une finesse surprenante, il est petit mais magnifique.

Deux boucles existent au alentour d'Angkor vat, une grande de 40 kilomètres et 8 étapes et une petite de 28 kilomètres pour 4 étapes.

On décide de commencer par la grande, certains temples prennent à peine trente minutes. Départ 9 heures, retour 15 heures, la chaleur et la lourdeur du climat est infernale, la piscine au retour fait un bien fou !

Troisième jour, la petite boucle, on commence par le plus beau de tous, à notre avis, et on en terminera avec les temples d'Angkor, ça ira, non ? 😂 

Quelques photos d'Angkor vat et ses environs vue du ciel.

L'avant dernier jour, petite visite d'un jardin botanique, on rend le scooter, quelques courses et on commande notre tuk tuk pour le lendemain matin.

Dimanche 18 mai, direction l'aéroport et une nouvelle destination après 16 jours passés dans ce beau pays.

Notre budget aura été de 63,5 euros par jour pour deux tout compris, hors billets d'avion.

Soit 1016 euros les 16 jours. Alors oui, y a des jours on à pas envie et c'est chiant, il faut réserver, planifier, les hôtels, les taxis, les locations de scoot, les visites, etc...Mais au final on va où l'on veut, quand on veut pour un budget imbattable.

Surprenant, le nouvel aéroport de Seam Reap ouvert depuis un an et demi, il est desert, 19 avions peuvent être accueillis, mais au moment de notre enregistrement, zéro avions de garés !

L'ancien menaçait les temples d'Angkor jugé trop proche, dûe aux vibrations. Le nouveau coutera un milliards d'euros, financé en partie par les chinois, ils espèrent accueillir sept millions de touristes.

Notre compagnon des routes africaines vient de quitter le Cap et a pris la mer le 17 mai en direction de Rotterdam.

Il arrivera à destination le 10 juin, plus 10 jours maximum pour le dédouanement.