17 Avril 2025
On passera deux jours pour rejoindre l'île de Kyūshū, la plus au sud des quatre principales du Japon.
On s'arrête d'abord à Hiroshima, lieu incontournable de recueillement au Japon et tristement célèbre de par son histoire.
C'est le 6 août 1945 que les états-unis largue la première bombe atomique de l'histoire sur Hiroshima, puis le 9 août sur Nagasaki.
Environ 250 000 morts, non seulement le jour même, mais aussi des semaines après, dûes aux radiations.
La visite du musée de cette catastrophe fût pour nous émouvante, les couloirs sont bondés de monde, mais il y règne un silence religieux, se déplaçant au pas devant des photos, des objets carbonisé. L'explosion a eu lieu à 600 mètres d'altitude et dégage 2000 degrés, bref, ça te secoue tout de même, certains en sorte en larmes.
C'est avant tout un mémorial pour la paix et contre la connerie humaine !
Sur cette île, à dix minutes de ferry, se trouve un sanctuaire et un temple, et oui encore un...
La particularité du sanctuaire est son immense torri immergé plus ou moins suivant la marée.
Archi connu et archi fréquenté.
Nous, on est parti se balader de l'autre côté de l'île, loin de la foule.
Et sur la route le pont kintai-kyo situé à Iwakuni fait de 5 arches en bois datant de 1673. Rénové plusieurs fois.
Le 11 avril sera une journée de roulage pour passer sur l'île de Kyūshū, 335 kilomètres en 9 heures, on est bien dans la moyenne et rien ne sert d'avoir une grosse voiture ou de rouler vite, les centaines de feux tricolores t'arrêtent régulièrement pour stopper tes ardeurs.
Il y a plus rapide, par l'autoroute, mais c'est hors de prix.
Le gazoil ou l'essence ont un prix d'environ 1,10 euros.
Ici pas de rond point et pas de dos d'âne.
Une journée interminable passant par une rizière magnifique vu d'en haut, les parcelles sont travaillées avec des tracteurs en prévision des plantations, nous finiront dans un logement de centre de vacances plutôt vétuste et très mal isolé mais bon marché.
Pourquoi parler des toilettes japonnaise ? Ben parce qu'elles sont exceptionnelles et qu'elles méritent bien un petit chapitre explicatif 😁.
Et qui montre qu'en France, on est encore au moyen âge.
Si certains logements sont moyens, les toilettes, elles, sont toujours au top.
Au début elles impressionnent, faut savoir les dompter, un vrai ordinateur et après on adore.
Éclairage de la cuvette, assise chauffée, un premier get réglable en pression et température pour Madame et autre get réglable aussi pour tout le monde puis à toi de te remuer le popotin pour viser.
Certains ont un lavabo au dessus du réservoir qui, en se lavant les mains, remplis le réservoir, et bien d'autres fonctions, auto nettoyant, etc...
Tout ça me rappelle une émission vu à la télévision, il y a bien longtemps, où un japonnais disait : "vous en France, vous ne vous nettoyez pas, vous étalez, un peu comme le beurre sur une tartine" 😭.
Le 12 avril, les journées se suivent et se ressemblent, 319 kilomètres et rien à voir. Les paysages, jusqu'à maintenant, sont pas fou. Rares sont les montagnes sans pylônes électriques, des ponts dans tous les sens et toujours les berges des cours d'eau bétonnées. Beaucoup de passages à niveau coupent des routes secondaires, certains tout petits uniquement pour les piétons, et le stop est obligatoire, même si la barrière n'est pas baissée, en résumé ici les passages à niveau ne dérangent personne le respect toujours le respect
Seules quelques cultures de blé et d'orge verdissent le paysage.
Et, comme on n'avait rien à faire, on a compté les feux tricolores passés, résultats 325 pour cette journée !!!
Le Japon reçoit les 1/5 des séismes du monde d'une magnitude égale ou supérieur à 6 !
De plus 110 volcans sont actifs, les sous sols sont donc très chaud.
Traditionnellement incontournable les Onsens, plus de 3000 au Japon, ceux sont des bains d'eaux chaude.
Nous avons fait l'expérience au Sataku Sand, au sud de l'île de Kyūshū.
La particularité de celui ci, pour 10 euros à deux, dans un premier temps le bain de sable sur la plage à 55 degrés, on est enterré sous une couche de sable chaud, dix minutes maximum pour éviter la déshydratation, sympas et étonnant, puis s'en suit le bain dans le Onsen, un côté Femme et un côté homme, normal puisqu' on est tous à poils, il y a aussi un sauna, on y reste le temps qu'on veut, mais une petite heure est largement suffisante. Anne a adoré, moi un peu moins.
Les photos sont interdites.
On continue non loin de là avec le volcan Sakurajima, ses odeurs de souffre se font sentir à 20 kilomètres, actif il ne fait que fumer plus ou moins, d'une hauteur de 1117 mètres, sa dernière éruption date de 2017. Pas de visite près du cratère, trop de gaz nocifs.
Le lendemain, on emprunte une route qui longe le littoral, et trouvons enfin quelques beaux paysages sur une trentaine de kilomètres, c'est peu mais c'est déjà pas mal, en chemin on y découvre le très surprenant temple Udo-jingū logé dans une grotte en bord d'océan.
Puis le sanctuaire Aoshima-jinja au milieu d'une petite île à la végétation tropicale, surprenant on fait le tour de cette île en 30 minutes, particularité, les japonnais viennent s'y marier.
On y observe aussi des formations rocheuses assez bizarre.
Les gorges de Takachiho sont d'origines volcaniques, Creusées dans une ancienne coulée de lave du mont Aso situé à 28 km, leur forme géométrique surprenante est due au refroidissement rapide de la lave.
Le mont Aso regroupe un complexe volcanique d'une quinzaine de cônes au sein d'une caldeira de 25 kilomètres sur 18 kilomètres.
Le Naka-dake, le plus actif de tous, est accessible au plus près du cratère fumant, si la météo le permet. Par chance, aujourd'hui nous pouvons y monter et voir le cratère de 600 mètres de diamètre et 160 mètres de profondeur qui contient un lac acide de couleur verte. C'est impressionnant.
Sa dernière éruption date d'octobre 2021.
Visite express, car il fait très froid, un degrés et un vent de dingue.
Le nord-est de l'île de Kyūshū nous aura offert ses plus beaux paysages, nous la quittons, ravi de toutes ces découvertes.