15 Février 2025
La Namibie est notre dixième pays traversé.
Ce pays est grand comme une fois et demi la France.
Sa densité de population est la plus faible d'Afrique avec 2 600 000 d'habitants et l'avant dernière mondiale.
La langue officielle est l'anglais.
Sa monnaie est le Dollar Namibien, 1 euro vaut 19 Dollars Namibien.
Sa capitale est Windhoek.
Le salaire moyen est de 450 euros.
Le gasoil est a 1,05 euro.
On roule à gauche et Spolux n'est pas assuré.
Le 9 janvier nous passons la petite frontière pour la Namibie à Omahenene, sans difficulté particulière, sauf côté Angolais où il faut guider le douanier pour remplir notre CPD, il y a déjà assez de gribouillis par endroits !
Nous revoici en Namibie, pour explorer, dans un premier temps, le nord de ce pays .On décide de notre trajet par rapport à notre atlas routier, internet ou autres voyageurs, etc...pour faire découvrir un maximum de chose à voir, sans trop de détours, mais pas évident….
Le premier jour sera consacré, comme à chaque fois que l’on change de pays, à retirer de l’argent et à acheter une carte sim pour avoir internet. Anne s’y colle comme d’habitude et l’aprem y passe ! Tous ça pour même pas avoir du réseau !!! (bon au bout de quatre jours, on c’est fait expliquer, on n'avait pas fait ce qu’il fallait sur le téléphone pour avoir l’accès, dans les autres pays c’était automatique). Garé sur le parking d’un marché, je peux, pendant ce temps, observer les habitants mélangés aux fameux himbas, tribu vivant au nord ouest de la Namibie où les femmes se coiffent les cheveux d'argile et s'enduisent la peau de graisse de vache ou de beurre et de poudre d'ocre et son vêtu d'une pagne en peau de chèvre.
La tribu des Héréros est également présente, les femmes aussi ont une tenue particulièrement reconnaissable.
Eux aussi font leurs courses au supermarché et ont un téléphone portable, leurs accoutrements sont impressionnants.
Chiens, cochons et chèvres traînent pour faire le ménage, c’est endroit et vraiment crade !
Le lendemain direction les chutes de Ruacana et Epupa toutes les deux sur le fleuve Cunene.
Ruacana est tout proche de notre bivouac, et Epupa est à 170 km d’une piste plus que correcte sauf quand on se pert dans un village et faisons du hors piste sur 7 km pour retrouver le bon chemin grace au drone.
Ha… les himbas…les enfants et même les femmes nous courent après pour quémander avec leurs belles tenues et leurs beaux cheveux, du coup ça casse un peu le mythe. On croise beaucoup de 4x4 de location, c’est touristique, c’est la Namibie et le résultat est toujours le même, le blanc à de l’argent….
On arrive à Epupa falls à 17h, payons 5 euros. Elles ne sont pas si mal que ça, les photos du drone sont bien souvent les plus belles et puis c’est autorisé.
On se dirige à 10 km de là pour bivouaquer au bord d’un canyon d’une rivière asséchée traversant plusieurs villages d’Himbas fait de bout de bois et de terre, ceux sont avant tout des éleveurs de chèvres. Des journées comme ça, sont intenses et fatigantes et c’est que le début pour ce pays plein de promesses….
A partir des chutes, notre prochaine destination sera de rejoindre l’océan pour le longer sur 220 km plus ou moins compliqués de ce que l'on peut lire par ci par là, on y va et on verra bien sinon, demi tour !
Mais avant, on rejoint le village d’Opuwo qui veut dire "terminus", pour se ravitailler en gazoil et nourriture (après il n'y a plus rien) dans un magasin “Spar”, incroyablement poussiéreux à l’intérieur, du jamais vu, mais apparemment personnes ne se pose la question de fermer les portes en plus il y fait 35 degrés ! Comme à l’extérieur où de nombreux gamins nous enquiquinent, pour rester polis. Les gens ici vivent dans une poussière omni présente c’est infernal, une seule envie, foutre le camp d’ici rapidement….
Ensuite il nous reste 380 km de piste, plus ou moins bonne, pour arriver à l’océan, mais les paysages désertiques sont superbes et les bivouac sont ceux que l’on rêvait, on se met où l’on veut dans ces grands espaces, le pied quoi….Mais qu’est ce qu’on mange comme poussière !
Au matin, on revoit notre carte routière pour rejoindre l’océan, on a deux options...
La première que l'on choisit, suit un lit de rivière dans un canyon sur 50 km, mais après trois kilomètres, bizarre on entend, par deux fois de suite, un bruit de cailloux qui tape dessous mais il n'y avait pas de cailloux…Cela ne te rappelle rien ?
Bingo, le deuxième amortisseur vient de casser !!! 😡😤
On est écœuré, ce n’est pas possible que les deux ai cassé, on n'y crois pas, il va nous falloir des explications du vendeur.
Bref, il faut aller de l’avant, on casse la croûte en réfléchissant au mieux, soit faire demi tour pour rejoindre la capitale, à 800 kilomètres, ou bien, on optera pour continuer 900 kilomètres par la cote, calé comme l’autre fois, l'amortissement n'avait pas bougé, on tente…
On reprend la piste et deux kilomètres plus loin, terminé, ça fait déjà un kilomètre qu’on est dans la bouillaque et là, les traces s’arrêtent nettes, on n'ira pas plus loin, ça patine déjà pas mal pour faire demi tours.
Du coup, la deuxième option avec 40 kilomètres en plus avec, là aussi, un lit de rivière à suivre mais celui ci est bien sec. Sauf qu’après 47 kilomètres, on arrive devant un panneau qui nous interdit strictement l’accès, (concession private), seul les tours opérateurs en ont l’accès, comme souvent...
On fait à nouveau demi tour et cette fois ci nous n’avons plus d’option à part celle de rejoindre la mer en descendant plus au sud mais pour ça il faut revenir à l’intérieur des terres et c’est partie pour 420 kilomètres.
Heureusement les paysages sont superbes !
En continuant notre descente, et grâce à l’application IOverlander, nous trouvons un réparateur de pneus installé dans un lodge, bizarre mais ici ils peuvent souder.
Ayant discuté auparavant au téléphone avec le vendeur de nos amortisseurs, il nous conseille une réparation avec emmanchement et écrou de 18x150, bref, rien de tous ça ici. Ce sera soudé et renforcé avec deux maigres bouts de métal de chaque côté, pas du tout dans les règles de l’art, mais nous sommes en Afrique....
Si cela peut nous éviter de descendre à la capitale pour en acheter un autre.. on tente le coup, surtout que, contrairement à l'autre, la durite d'huile est intacte donc pas de soucis de fonctionnement.
Je m’occupe du démontage et remontage de l’amortisseur. La soudure est exécutée avec un mini poste à soudé à l’arc. Ce n'est pas beau visuellement mais on s’en fous, deux heures plus tard c’est fini, 23 euros, c’est pas donné mais le principal c’est que ça tienne, on croise les doigts bien fort !
Direction ce Parc National qui fait environ un tiers de la côte namibienne et qui est divisé deux parties, une privée où il faut acheter un permis pour entrer, (là où nous avions fait demi tour) et une portion de 150 kilomètres dites "de transit", t'autorisant, après s'être enregistré et reçu un permis (gratuit), de pouvoir circuler la journée uniquement.
On se retrouve assez loin de la mer, décidément elle ne veut pas de nous, sur une superbe route non poussiéreuse, a avaler les kilomètres dans un paysage désertique et monotone.
On y verra une ancienne mine de diamant. Plus loin, une usine bouffée par la rouille et enfin l'océan et une épave de bateau ridicule, il ne reste que le moteur !
En résumé, beaucoup de détours pour si peu à voir, pas grave.
Après Skeleton.
Arrivé à Swakopmund pour faire quelques courses, nous avons l'impression d'avoir changé de pays ou de se retrouver en Afrique du Sud. Cette station balnéaire fût fondée en 1896 par les colons allemands, elle est l'une des villes les plus blanches de l'Afrique Australe. Évidemment, ça parle allemand à tous les coins de rue.
On s'y baladera quelques temps et cela fait du bien de ne pas être maté sans arrêt.
Les températures moyennes sont de 22 degrés en journée et 15 la nuit depuis une semaine que nous sommes en Namibie même dans le désert précédemment parcourus.
Non loin de là, à trente kilomètres, Walvis bay, la seule ville portuaire de la Namibie et la deuxième plus grande ville du pays.
La ville n'a rien de spécial, on ira voir sa lagune en roulant 30 kilomètres dans le sable, on dégonfle, ça passe mais c'est limite par endroit, sûrement l'inexpérience, ça varie du moue, dur et mouillé, faut chercher le bon passage.
On y verras des flamants roses, des chacals et des otaries par milliers, ça fait du bruit et ça pu.
C'est aussi ici le départ pour rejoindre la lagune "Sandwich Harbour" et ses cent kilomètres, aller retour, de sable et de dunes à traverser. Un permis est nécessaire. On s'abstiendra, c'est dommage, mais nous restons raisonnable, on sais que on est lourd et on tient à notre embrayage. Le voyage n'est pas fini. Prendre un tour opérateur est possible mais on n'en a pas envie.
Nous quittons l’océan pour s’enfoncer à l’intérieur des terres, une centaine de kilomètres plat et désertique pour rejoindre le mont Brandberg, le plus haut sommet de la Namibie à 2579 mètres d’altitude.
Dans le secteur, plusieurs point d’intérêts à visiter, nous ne partons pas tête baissée faire des kilomètres de piste pour pas grand chose. Notre choix se fait souvent avec les avis, sur des applications bien utiles, d’autres voyageurs passés avant nous.
Par exemple :
- Forêt de bois pétrifiés, visite express pour trente euros, c’est non, de plus, déjà vu en Argentine.
- White Lady, peintures rupestres, guide incompétent, toujours trente euros, 30 minutes, déjà vu au Zimbabwe, pas vraiment passionné par ces dessins.
Voilà l’intérêt de ces applications.
Ici, on optera pour Doros Crater et la Désolation Vallée qui nous prendra trois jours de piste avec quelques difficultés mais le plus chiant reste la tôle ondulée, moyenne 16 km/h. L’amortisseur tient le coup et c'est tant mieux, on est vraiment loin de tout et c’est plutot hostile, mais on adore…
On a trouvé la Désolation Vallée plutôt accueillante, verdoyante avec même un peu d’eau dans le lit de la rivière, quand à Doros Crater, après avoir escaladé 30 minutes une coline, il est invisible, pourtant on a cherché ! Le drone le trouveras mais à un kilomètre d’altitude pour bien l’observer, ouais bof, bizarre ce cratère, faut dire que c’est gratuit….
Trois jours sans voir personnes, même pas une voiture, ça c’est top et les bivouacs c’est où tu veux ! On découvre de superbes paysages à perte de vue, un peu comme en Patagonie, des palettes de couleurs incroyables et des formations rocheuses surprenantes, bref on en prend plein les yeux.
Le 22 janvier, on quitte cette tranquillité pour retrouver les gens, pardis ça change !
Etosha signifie "la grande région blanche" ce parc possède le plus grand marais salant d'Afrique.
Réserve de chasse en 1907, il change de statut en 1967 pour devenir parc national avec ses 23 000 km2.
Un camp (camping, pique nique) porte le nom de Olifantsrus, où l'on y découvre une énorme potence. L'histoire c'est déroulée entre 1983 et 1985 où, pour les autorités, une surpopulation d'éléphants menaçaient l'écosystème du parc, il fut donc décidé d'en éliminer 525 !
Des troupeaux de 10 à 20 têtes étaient rabattues par hélicoptère puis abattus un par un en commençant par la matriarche. Ils étaient ensuite amenés sur le camp et dépecés. Leur viande était conditionnée en boîte de conserve et les trophées (pattes et oreilles) vendus dans les boutiques de souvenirs à la capitale Windhoek !!!
Allez !! Cela fait longtemps que l'on a pas fait de parc, après notre overdose il y a un mois et demie, et le parc d'Etosha est considéré (mais ça, c'est tous les parcs) comme le plus beau du pays et gavé de lions.
Certe, les paysages sont changeants et superbes, nous y passons deux jours et faisons 600 kilomètres. C'est épuisant, beaucoup de tôle ondulée et des orages violents le soir venus. Le premier soir, vers 17 heures, on tente de rejoindre le marais salant par une piste plus ou moins inondée et à force, même si de loin on avait un doute sur ce passage gavé d'eau, on fonce et on y reste bien tanqué !
De l'eau jusqu'aux marche pieds, pas le choix, pied nus, la pèle pour débarrasser la boue, plusieurs essais pour faire marche arrière et plein gaz. On en sortira une demi heure plus tard.
On se voyait déjà dormir ici, attendant quelqu'un le lendemain, impossible d'aller chercher de l'aide, il est interdit de sortir de sa voiture, comme toujours dans les parcs.
Bilan, si on compte le temps passé et le peu d'animaux vus, on est au fond du tableau, décevant, mais la saison des pluies éparpille la faune, qui n'a pas besoin de venir boire aux points d'eau artificiels, on aura quand même vu une lionne.
Nous quittons Etosha le 25 janvier, situé au nord de la Namibie, il nous faudra quatre jours pour rejoindre la frontière nord du Botswana, en se posant au camping "Popa Falls Resort", déjà connu à l'aller, pour, comme toujours, faire la lessive, trier, compresser et envoyer les vidéos à Rémy, réfléchir à la suite et, pour la première fois, nettoyer Spolux. Ah oui, piscine aussi 😄.
Nous retournerons plus tard en Namibie pour la troisième fois !