5 Février 2025
Le 23 décembre, on quitte la côte ouest pour l'intérieur des terres jusqu'à Huambo où le cousin de Anne nous attend pour Noël. En route, on change littéralement de décor. Nous trouvons la pluie la moitié de la journée. Ici nous sommes à 1700 mètres d'altitude, tout est bien vert, la végétation devient dense !
Le 26 décembre, après trois jours chez le cousin de Anne, il est temps de poursuivre vers le nord du pays.
Première halte à 560 km sur une route parsemé de trous et les 17 derniers km sont complètement détruits, bref “Pedras Negras”, sont une formation d’immenses blocs rocheux sur 70 km carrés, pas si noir que ça mais impressionnant surplombant la savane jusqu'à 200 mètres de haut. On passera deux nuits, tranquille, à part des piqûres grattantes de bestioles invisibles !
On en profite pour faire la lessive puisque coule un petit ruisseau, faire une vidange et changer ses 5 filtres à Spolux,, bien mérité après 20 000 km en bientôt quatre mois. Nous trouvons l’huile nécessaire (acheté dans un magasin spécialisé à Huambo) et les filtres, on les a amené de France.
Le plus dur sera de trouver une poubelle pour se débarrasser de tout ça, et, comme partout en Afrique, les gens jettent tout n’importe où, les poubelles sont rares et souvent déglinguées, on trainera nos déchets jusqu'à en trouver une.
Les “Kalandula falls”, sont des chutes de 105 mètres de haut et 400 mètres de large, elles sont les 2ème plus grandes d'Afrique, et ont, en cette saison, un débit impressionnant. La route que nous empruntons pour les observer se termine devant un hôtel où l’on peut les apercevoir, à travers les arbres. La vue n’est pas super et le drone fera la visite à notre place. A peine arrivé, un gars nous suit en courant pour nous proposer un camping à 20 euros, quelle blague…Beaucoup de touristes viennent ici, rendant les villages traversés pénible, tout le monde quémendent et pas que les gamins, et serait même un peu agressif, en plus la route, comme toujours, est défoncée là où il y a du monde, ce qui t'oblige à rouler au pas.
Petit détour avant de rejoindre la capitale, par Muxima, village connu mondialement (c'est le curé qui nous l'a dit, lui se dit missionnaire) équivalent à Lourdes ou Fatima au Portugal. Rien de sensationnel la nuit sera dure avec 31 degrés mais surtout la moiteur qui te fait transpirer sans même bouger. On est proche de l'équateur, la végétation est épaisse, les bananiers, les manguiers et les baobabs envahissent les lieux, c'est tropical 😰.
Luanda la capitale, située au bord de l’Atlantique, ce sera notre point le plus au nord du pays. Le nord-est, étant totalement déconseillé par le gouvernement français, trop de délinquances.
Le 30 décembre, on traverse cette immense capitale de 9,5 millions d'habitants à la circulation anarchique, il faut garder son calme pour ne pas avoir envie d'écraser 4 ou 5 mecs qui te font de la merde sur la route, et le mot est faible, bref on prévoit la visite le 1er janvier, sûrement y aura t-il moins de monde.
On trouve un spot à 40 km au nord de Luanda, le coin n'est pas évident à trouver, il faut être persévérant et y croire. Quand tu traverses des banlieues pourrit, aux pistes chaotiques où Maps t'indique la mauvaise direction, faire demi tour, on te matte plus ou moins bien et là on se dit 100 fois " qu'est ce qu'on fout là !" Serait-ce ça la vraie l'aventure ?
Le bivouac est bien au bord de l'océan, devant des dizaines de carcasses de navires de guerre posés là il y à 10 ans.
Les locaux les ont démontés petit à petit pour revendre la ferraille. Actuellement, ils attendent la marrée basse pour travailler. A force, il ne reste plus grand chose et seuls les moteurs ne sont pas touchés, trop volumineux, ils sont aussi les seuls à rester hors de l'eau à marée haute.
Des gardes frontières patrouillent également le long de la plage, (pour un salaire de 100 dollars par mois). Un militaire nous explique que des congolais migrants tentent souvent de s'introduire sur le territoire, et en profite pour nous quémander évidemment quelques choses, les conversations finissent toujours pareil 😂.
L'eau est à 26 degrés, la baignade nous tente bien mais, renseignements pris sur le net, c'est archi polluée à des kms de la capitale, on a déjà donné pour la baignade au Malawi, alors tant pis même avec 36 degrés à l'ombre.
Étant pas trop mal, on passera la soirée du 31 ici, repas légèrement amélioré, on avait prévu, saucisson (sous vide), paté et jambonneau, le pied 😁.
Le 1er janvier visite tranquille et sans stress de la capitale, jour férié obligé
Comme toutes les capitales traversées sur ce continent, rien de spécial. Une langue de terre suit la mer avec ses plages, des buildings, une belle avenue, bref, on en a assez vu.
On redescend vers le sud pour voir "Cubal River Gorge". La visite se fera le lendemain car il fait nuit à notre arrivée.
7h00 du matin, cette gorge se visite par un chemin envahi par l'herbe haute bien mouillée, demi tour c'est impossible de passer. Le drone ira à notre place, sans rien de spectaculaire.
S'en suit un arrêt pour midi au "Mirador da Lua" puis, non loin de là, sur la route les chutes, au débit impressionnant, du village de "Cachoeira". La saison des pluies est bien installée, les vallées sont bien inondées.
Pour rejoindre Huambo et souhaiter la bonne année au cousin de Anne, nous empruntons une route une fois de plus avec des paysages encore jamais vu, ça monte, ça descend, nous sommes à 1500 metres d’altitude, des forêts extrêmement denses et humides où poussent bananes et café.
Nous repasserons trois jours chez le cousin vu qu’on s’y sent bien, puis il est temps de rejoindre la frontière à 850 km de là sur 3 ou 4 jours car les trente jours en Angola s’épuisent !
On repasse par Tundavala tôt le matin, le temps est meilleur qu'à notre première visite en début de séjour en Angola.
L'Angola nous a émerveillé, que de découvertes !
On n'a pas eu le temps de s'ennuyer, malgré la misère, comme toujours, ce pays mérite vraiment le détour, dommage que ces dirigeants ne s'intéressent qu'aux richesses de ses sols, développer le tourisme est loin de leurs priorités....
Centre commercial de luxe à Luanda, quasi vide. Mais qui vient ici acheter des produits a de tel tarif, pas nous ! 13 euros les 300 gr de chocolat en poudre 🤔.