Destination Afrique Australe
2 Novembre 2024
Le Mozambique sera notre 4ème pays. Il est grand comme 1,4 fois la France.
Le Nord-Est du pays est strictement interdit à tous voyageurs et autres pour cause de terrorisme.
33 millions d'habitants et sa capitale est Maputo.
La langue officielle est le Portugais et Anne Paule va pouvoir discutailler, bon moi c’est mort là aussi.
La monnaie est le Metical, 1 euro vaut 70 Metical ou mzn.
Son président est Filipe Nyusi. Les élections présidentielles ont lieu le 9 octobre 2024.
Salaire moyen 80/100 euros.
Le gazoil est à 1,30 euros.
On roule à gauche, pas d’assurance pour Spolux.
Le vendredi 4 octobre, nous quittons l'Afrique du Sud pour le Mozambique.
Le passage de la frontière nous faisait souci côté Mozambique, après nous êtres renseignés sur le net. Le visa doit se faire via internet, ça s'appelle un E-visa et ce n’est pas simple (photos à scanner, passeports, réservation d’hôtel, justificatif de ressource...) pour 92 euros et 5 jours de délais. Bref, on lit de tout et n’importe quoi comme infos, du coup on ne sait plus. C’est tellement galère qu’on lâche l’affaire, on verra directement à la frontière, on prend le risque. Arrivé tôt le matin, il y a déjà du monde plus que de raison mais finalement, ayant un véhicule, la longue file n’est pas pour nous et pour ce qui est du visa 10 minutes, 18 euros pour deux. L’essentiel était d’avoir l’adresse d’un hôtel ou autre, c’est obligatoire (on réserve sur booking.com puis 1 heure après tu annules), tu prouves avec ton premier mail ta réservation si besoin, bon je me suis trompé de mail pour l’hôtel, pas de contrôle c’est passé facile, en fait c’est une procédure rien de plus, grand soulagement du coup ! Spolux gratis.
Le Mozambique est connu essentiellement pour ses plages ”carte postale” mais aussi quelques parcs nationaux, nous on veux bien farnienter sur les plages, alors on cherche....
Nous faisons les courses au supermarché. Ici comme ailleurs, les centres commerciaux sont bien présents, les prix sont aussi cher qu'en France ! Si nos souvenirs sont bons, jusqu'ici on était plutôt aux alentours de 25 % moins cher qu'en France aux trois pays précédents.
Oui, on achete aussi en bord de route fruits et légumes le reste n'est que chips et boissons sucrées, donc pas grand choix mais ça dépanne et les fruits y sont excellents.
Après le passage de frontière, nous décidons de descendre plein sud dans le petit village de Punta do Ouro à 3 km à vol d’oiseau de l’Afrique du Sud.
Le village est plein de vie, comme toujours, on se gare au fond d’une allée à deux pas de la plage, pas mal. Pour le hamac entre les cocotiers, il faudra attendre. Les heures passent, on fait un tour sur la plage et on se rends compte que c’est un village de fêtards, il y a de la musique partout, des quads et des meules à fonds, embouteillages, des bagnoles tunning de mauvais goût, un sacré joyeux bordel, c’est marrant à voir....un peu. De plus, on est vendredi férié et suis le week-end.
On passera deux nuits moyennement calme et balladerons sur la plage à s’en chopper des ampoules sous les orteils, jamais vu ça !
On décide de visiter la capitale du pays, Maputo. Nous dormons en plein centre ville pour le lendemain partir à pied à la découverte de cette ville. Office de tourisme inutile, deux personnels, pas de plan de la ville et pour ce qui est de savoir quoi visiter au Mozambique, c’est une colle... On doit appeler les parcs nationaux si on veut avoir des informations et il n’y a rien d’autre à voir. Ça on savait...
Bref, en gros pas grand chose de bien terrible dans cette ville, sauf au hasard d'une rue une boulangerie, avec un super bon café et ses pastels de nate (petit gâteau portugais) exceptionnels, mais on trouve aussi beaucoup de vendeurs ambulants et leurs noix de cajou excellentes, c'est une des spécialité du pays.
Les deux jours suivants, nous tentons de trouver la plage idyllique, deux échecs. Pourtant nous prenons des détours défoncés, graivissons des dunes, en baissant la pression des pneus, nous tombons à chaque fois devant des lodjes privés, cul de sac, demi tours, etc....pour finir à dormir dans un recoin.
Le troisième jour on s’y approche, c’est pas l’océan mais une lagune, le sable est blanc c’est pas mal du tout.
Aujourd'hui, c'est jour de vote pour le nouveau président et pour 5 ans. Ça se passe dans le calme. Mais, de ce que l'on peu lire, ça sent la magouille entre les partis.
Au départ de cette lagune, on suit une trace sur Wikiloc (c'est une application pour partager des itinéraires en 4x4, en rando, etc ...)
Et là quel paysage de dingue, on se retrouve sur des pistes de sable au beau milieu de la campagne mozambicaine (pas sûr que ça se dise🤔), des petits villages charmants, les gens souriants, bref, on est bien !
Cette trace doit nous amener au bord de l'océan, oui mais c'est sans compter notre hauteur de 2,75 mètres et les arbres qui ne veulent pas nous laisser passer ! C'est mal nous connaître. Demi tour, on traverse un champ et trouvons un autre chemin qui évite le fameux arbre, bon ça gratte sévère tout de même sur le toit mais c'est passé.
Le coin est top, tout proche de l'océan, ça souffle et tant mieux, à l'intérieur des terres il fait 30°. Presque propre, un policier maritime fait sa ronde pour surveiller les pêcheurs, il est en claquettes mais quand même armé et nous quémande de l'eau (si même les policiers s'y mettent...). On y filera une pomme.
On passera une super nuit et le lendemain matin petite balade sur la plage, on discute avec un pêcheur et on se dit qu'on restera une nuit de plus. Et à notre retour, qui c'est qui est là à nous attendre, notre ami policier. Il commence à nous faire un baratin comme quoi camper est interdit, c'est dangereux, il y a des gens qui passent, des animaux, il y a aussi des panneaux interdiction 🤨, la baignade est interdite, etc... Par contre, si on lui donne un billet, il nous surveille, c'est aussi mal nous connaître, il n’aura rien, mais du coup l'aprem on dégage vers une autre plage.
Pourtant, on avait passé une bonne nuit, à 7h00, sortant de nulle part, un vendeur ambulant, pègue mais pas méchant, pas grave. On démarre et devons finir cette énième boucle de bord de mer pour rejoindre la nationale (seule route bitumée du pays). Problème, vers la fin de la piste sableuse, elle est carrément écroulée. Mais des traces empruntes une dune un peu en dévert. Ça me tente bien, dégonflage pour la énième fois et après plusieurs tentatives je me retrouve de plus en plus dans le dévert, je capitule, je sens la connerie arrivée mais trop tard, je ressens un choc à chaque roue côté gauche dans mon élan du dernier essais, résultats : deux belles entailles profondes dans chaque flancs et un pêt à une jante à cause d'un morceau de gravat enterré dans le sable, bravo ! regonflage et on verra si ça tient à la longue.
Pour suivre, le frigo n'avait pas était verrouillé, coulisses de tiroir détruites, heureusement qu'il ne s'est pas envolé dans la cellule.
Et le pompon sur la cerise, notre ordinateur nous lâche, fin du voyage pour lui, on n’en rachètera pas un autre, c'est hors budget. Déjà qu'une semaine avant notre caméra DJI Osmo a rendu l'âme, ça commence à faire !
Il nous reste la GoPro, la Dashcam et la tablette, donc malheureusement sans ordi, plus de montage vidéo ! Anne continuera sur Instagram et Facebook uniquement à moins que l'on trouve une solution.
Le Mozambique possède quelques parcs terrestres mais sa faune est encore pauvre, le braconnage et la guerre civile (entre 1977 et 1992) ont fait des ravages les années passées. Ils sont là pour réintroduire les espèces comme le lion, le rhinocéros. L’entrée des parc sont chers et les safaris se font obligatoirement avec un guide à payer en plus de l’entrée surtout qu’après Kruger en Afrique du Sud ça ne nous donne pas envies.
On se tourne plutôt vers Bazaruto Parc National depuis 1971. Un archipel de 5 îles protégées situé à 15 km de la côte à une demi heure de bateau (bon, pour nous, c’était 1h45. Un des deux moteurs était à l’agonie).
Après cette longue traversée la promesse, c’est snorkeling dans les coraux avec poissons. Bon là, les coraux sont aussi à l'agonie, posés sur le fond en miettes et voyons bien 3 ou 4 poissons. Mais quel intérêt d’amener des touristes ici ? Nous revenons sur une des 5 îles, grimpons une dune, la vue est belle d’en haut, descendons et mangeons sur la plage du baracuda (excellent), puis ils nous larguent sur une autre île pour cramer un peu, nager ou marcher. Nous devons quitter le parc à 15 h. Retour sur les terres, journée terminée 185 euros pour deux, décevant !
On avait négocié 2 nuits gratos sur le terrain du patron et y avons mangé le soir pour le coup. Cette journée nous rencontrons 4 français (2 sur le bateau et 2 au repas) ça fait du bien….
Non loin de là, se trouve une série de dunes rouge, orange.
Le 14 octobre direction Beira, une des plus importante ville du pays, 380 km dans la journée pour 11 heures de roulage, jamais vu une route aussi pourrie, incroyable, 50 mètres de bitumes, 50 mètres de piste le tout défoncé, c’est pas des nids de poules mais des nids d’obus, du jamais vu et c’est la nationale 1, par 37°. Beira, ville sans intérêt mais c’est quasi sur la route donc on un fait l’effort. A 40 km de la ville, contrôle de police d’habitude pas pénible mais là...
Contrôle de tout, l’assurance serait obligatoire, et le plus beau, on doit avoir un lieu de couchage, hôtel ou autre, au moins une nuit pour pouvoir rester dans le pays, les 5 jours suivants ?!? Anne s’énerve (moi j’aurait pas osé), elle explique qu’on ne savait pas, résultat on échappe à deux amendes mais nous promettons de nous assurer (même si on ne reste que 3 jours dans le pays et même pas foutu de nous donner une adresse d’assureur), il faut aussi payer 18 euros pour accéder à la ville.
On cherche l’assurance une bonne partie de l’aprem, c’est galère, la ville est vraiment moche, zéro attraits, plein de bâtiments à l’abandon. Anne trouve enfin l’assurance Palma, on prend pour un mois (c’est le minimum). Le plus, ils nous assureront pour le Malawi, la Zambie, la Tanzanie, le Botswana, l’Afrique du Sud et la Namibie.
Ensuite, les courses, on ressort du magazin, il fait nuit. Nous rouleront 1h30 avant de trouver un coin bien planqué de la route.
Au matin, 7h00, deux personnes tournent autour de la voiture, on ne dit rien, on est au lit. Ils repartent, on se lève et, comme le coin est tranquille, nous avons décidé de faire un gâteau après le petit dej quand, 3 policiers armés débarquent et nous demandent de partir car des gens se font tuer ici, deux restent avec nous, car on vas quand même finir la cuisson de notre gâteau mais du coup on doit les ramenerer à leur caserne à 30 minutes, puis Anne doit expliquer au commandant pourquoi on était là, pourquoi on faisait un gâteau, etc….
On se dirige vers le pont Dona Ana long de 3,5 km uniquement ferroviaire tout en fer, sauf que la route qu’on emprunte s’arrête devant un fleuve sans pont, seul les vélos et motos peuvent traverser en barge, et aller Demi tour, ce gps nous en veux !
On aura fait en tout plus de 400 km en deux jours et demi pour rejoindre le Malawi sur des pistes à peine plus larges que Spolux (qui commence à couiner sévère des suspensions ou je ne sais pas où, il va falloir lubrifier) passant de la piste correcte (jamais plus de 10 secondes) à très défoncée, d’innombrables villages aux gens souriants, répondants à nos saluts (toute la journée ça devient chiant quand même) mais les gamins sont trop contents même si certains fuits en nous voyant, ils vivent dans des huttes en terre ou paille cultivant le manioc, l’ananas, la papaye et autres et se déplacent en vélo ou moto taxis, on retrouve le fameux vélos cargos avec des chargements pas croyable !
Le Mozambique aura réussi à nous foutre le moral dans les chaussettes du début à la fin, routes exécrables, payantes, les parcs pas fameux, les plages quasi inaccessibles, bivouacs très compliqués, ce pays n'est pas fait pour notre façon de voyager, rien d’autre à voir et du quémendage incessant. On aura tout de même plusieurs belles rencontres avec des locaux comme Julian 18 ans et Orlando 10 ans fier de nous montrer sa voiture électrique taillée dans la mousse d’isolant de congélateur, les roues en capsules de bouteille et le moteur un mécanisme d’ouverture de porte de lecteur dvd, un élastique et ça marche, incroyable, obliger de vendre des cacahuètes pour se payer l’inscription à l’école et son uniforme, après l’école c’est boulot pour aider la famille.
On garde le moral....
Voici la solution trouvée pour nos montages vidéos, c'est Rémy va s'en occuper.
Nous lui envoyons nos vidéos compressées (car envoyer un format normal n'est pas facile), puis il s'occupe de tout selon nos infos, et nous les mets sur youtube en privé pour avoir notre avis, il ne nous reste plus qu'a mettre les liens sur le blog et c'est parti, un grand merci à Rémy.