Destination Afrique Australe
10 Juin 2014
Le 23 mai, nous repassons donc au Canada, dans la province de l'Ontario et, comme pour la première fois, en drive et en 5 minutes sans fouille avec un douanier parlant à peu près français. Par la même occasion, nous changeons à nouveau de fuseau horaire et passons maintenant à 6 heures de décalage avec la France.
Nous longeons toujours le Lac Supérieur et ses villes industrielles qui n'ont d'ailleurs pas grand intérêt sur une route plutôt monotone avec une nature encore endormie.
Ce n'est qu'à partir du Parc Provincial Lac Supérieur que bizarrement nous retrouvons une fois de plus le printemps, les arbres ont leurs premières feuilles, ce qui change complètement le paysage même si on peut apercevoir, ici et là, d'énormes blocs de glace en bordure du lac. Dans ce parc, nous ne ferons pas de halte car même pour stationner sur un parking, il faut un permis payant évidemment. Mais avons la chance de voir en cour de route un jeune orignal ou élan, d'une taille impressionnante c'est d'ailleurs pour cela qu'ils sont appelés les géants de la forêt, c'est aussi le plus grand cervidé de la planète. Un élan a été découvert en 1897 en Alaska, d'un poids de 816 kg pour une hauteur à l'épaule de 2,36 mètres, l'envergure de ses bois atteignait 2 mètres. Un peu plus loin, autre chance, une maman ours noir et ses trois petits, et franchement on ne se lasse pas d'un tel moment magique.
Nous arrivons à Sault sainte Marie, où une écluse construite en 1889, permet de relier le Lac Supérieur au Lac Huron, car un dénivelé de 6 mètres les sépare. A la jonction des deux lacs, au niveau des écluses, un pont international de 500 mètres relie les Etats Unis au Canada et permet de rejoindre le Michigan. La première ville des Etats Unis porte le même nom que sa voisine canadienne Sault Sainte Marie.
Côté canadien, une seule écluse uniquement destinée aux plaisanciers contre 5 du côté américain destinés aux gros cargos allant chercher toutes sortes de marchandises autours du lac Supérieur. Il en passe environ une quinzaine par jour.
Le trafic est interrompu 3 ou 4 mois en hiver, les lacs étant gelés à cette période, la navigation est impossible. Cette année restera exceptionnelle, car le lac Supérieur gèlera à 95 % avec une épaisseur de glace d'environ 2 mètres, ce qui ne s'était pas vu depuis 35 ans.
Nous poursuivons maintenant notre route le long du Lac Huron, qui est l'un des 5 grands lacs, sa superficie est de 59 600 km2 et sa profondeur maximale est de 230 mètres.
La route est tout aussi monotone, mais les différentes couleurs de feuilles rendent le paysage très coloré.
Nous avons rendez vous avec Alain, Nathalie et leur fille Léa âgée de 6 semaines sur l'Ile Manitoulin qui signifie "l'ile aux esprits", qui est la plus grande ile au monde sur un lac d'eau douce, surnommé l'ile avec des lacs qui ont eux même des iles. Sa superficie est de 2766 km2 et possède 108 lacs d'eau douce.
Nous avions rencontré Alain et Nathalie au Nicaragua alors qu'ils étaient en voyage de noces et leurs avions promis de venir leur rendre visite. Ils tiennent une charmante auberge appelée "Auberge Inn" www.aubergeinn.ca et peuvent accueillir 12 personnes dans leur maison. Nous recommandons fortement cette adresse. Ce sont des gens très accueillants et simple.
Alain, nous fera découvrir quelques endroits de cette île aux atouts certains. Elle est aussi habitée par de nombreux autochtones répartis aux 4 coins de l'ile.
Dans ce village de 200 habitants, Providence Bay possède la plus grande plage de l'ile, nous nous sentons très bien. Hugo passera deux jours à faire du vélo, gentiment prêté par Alain, bien mérité puisqu'il a terminé son année scolaire, nous avons envoyé ses dernières évaluations, il y a une semaine et ses résultats sont satisfaisants, mais ce n'est pas pour autant que nous lâchons, car Hugo a besoin d'un suivi permanent sinon tout s'en vas. Quand à Rémy, fidèle à lui même, restera dans Capucin pour faire son école, il lui reste environ 1 mois de travail et se gère tout seul.
Nous, nous faisons quelques balades très agréables malgré les moustiques très envahissants. Alain et Nathalie ont trois mois pour faire leur chiffre, la saison débute à peine et l'hiver arrive fin septembre avec des températures allant jusqu'à -40°C.
Le 1er juin, nous quittons l'ile Manitoulin et prenons la direction des chutes du Niagara à 900 km de là. En chemin, nous traversons quelques villes dont le seul intérêt pour nous est de faire les courses, la lessive et avoir un accès WIFI.
Nous longeons également la baie Georgienne du Lac Huron qui doit être surement très belle mais les villas qui s'enchainent les une après les autres ne permettent pas d'y avoir accès librement.
Nous atteignons la banlieue de Toronto, plus exactement Vaughan où nous réservons une surprise aux garçons et allons passé l'après-midi à Légoland Discovery. Ils s'y sont bien amusés.
Toronto, plus grande ville du Canada avec ses 3 000 000 habitants, et sa célèbre tour CN de 553 mètre de haut. Comme souvent nous tenterons une visite qui s'avèrera impossible car les stationnements ne sont pas adaptés pour nous. Et plutôt que de se prendre la tête, nous ferons une visite rapide avec Capucin manière de...
De là, plutôt que de rejoindre la ville de Niagara Falls, nous faisons un détour par Niagara on the Lake en suivant le lac Ontario, et là quand on s'est stationné dans une de ses rues, que l'on a coupé le moteur et que l'on entendait plus que le chant des oiseaux, on s'est dit qu'après 5 jours et 5 nuits de bruits permanent, cette nuit, on se poserait ici.
Donc après une nuit des plus paisible, (ce qui est loin d'être le cas) nous découvrons une petite ville, certes très chic, avec de magnifiques demeures et une ambiance très reposante. Elle se situe à l'embouchure de la rivière Niagara qui se jette dans le lac Ontario qui s'étend sur 19 000 km2 .
Pour rejoindre les chutes, nous remontons le fleuve Niagara et traversons de nombreux vignobles. Arrivé sur place, nous squattons un parking gratuit indiqué par d'autres voyageurs situé à environ 800 mètres de chutes, ce qui est plutôt rare car dans le secteur le moindre stationnement coute entre 10 et 20 dollars canadiens.
Le fleuve Niagara, long de 56 km, relie le lac Erié au lac Ontario et marque aussi la frontière américano-canadienne.
Les chutes sont un ensemble de trois chutes d'eau, la plus impressionnante, en forme de fer à cheval, à une hauteur de 57 mètres et un débit moyen de 2800 m3 /seconde.
Ce site est l'un des plus visité au monde, ces chutes sont belles mais, pour nous, beaucoup moins impressionnante que celles d'Iguazu au Brésil. Ce qui nous perturbe, c'est l'activité des alentours, car pour occuper tous ces touristes, de nombreuses attractions (casino, musée, grande roue, hélicoptère, bateau, hôtel, tour,...) à deux pas des chutes gâchent complètement cet espace naturel qui un jour devait être totalement vierge. Dommage...
Le 10 juin, nous finissons cette deuxième étape au Canada après 19 jours et 2250 km, nous avons juste à traverser un pont pour rejoindre les USA....