Destination Afrique Australe
13 Janvier 2014
Avant tout voici une petite vidéo faite sur le site de Calakmul.
En quittant San Cristobal, le jour de Noël, nous mettrons trois jours pour arriver à Oaxaca. Pour cela, nous passons sur la côte Pacifique, en espérant trouver de bons bivouacs en bord de mer, ce qui ne sera pas le cas, car comme souvent, c’est sale ou inaccessible.
Pour atteindre Oaxaca, qui se trouve à 1500 mètres d’altitude, nous empruntons une belle route montagneuse avec un paysage aride et énormément de cactus ce qui nous rappelle beaucoup le nord de l’Argentine.
A 10 km du but, il y a El Tule, ce petit village tranquille est connu pour son arbre exceptionnel qui est un des plus vieux du monde et aussi le plus large. En quelques chiffres, il a plus de 2000 ans, une circonférence de 58 mètres, un diamètre de 14 mètres, une hauteur de 42 mètres, un volume de 816 m3 et un poids de 636 tonnes. C’est un véritable monument qui est bien protégé derrière une grille, beaucoup de monde vient l’admirer et nous avons été vraiment impressionné par ce colosse.
Oaxaca, capitale de l’état du même nom, ville coloniale de 260 000 habitants, elle est construite dans une vallée, encadrée de montagnes. Comme toutes villes coloniales, nous retrouvons ses nombreuses églises, ses grandes places et ses maisons basses colorées. Elle est le berceau de la civilisation Zapotèque, et non plus maya.
Au mercado, nous goutons à l’une des spécialités du coin, la Tlayuda, il s’agit d’une espèce de pizza à pate de maïs sèche garni de purée de haricots rouges, morceaux d’avocat et de fromage en pelote que l’on trouve partout qui se découpe en lanière élastique et sans goût et d’un morceau de viande, le tout badigeonné de sauce piquante. Bof et difficile à manger.
Les mercados sont propres et bien tenues même si, comme d’habitude, la viande n’est pas au frais, et on trouve de tout dans une bonne ambiance authentique.
Après ce crochet, nous retournons vers le Pacifique, la chaleur et les sales petites bêtes autant inutiles que désagréables pour y passer le nouvel an. Nous parcourons les 230 km en 6 heures, sur une route en plus ou moins bon état, atteignons même une altitude de 2750 mètres d’altitude et passant d’un paysage sec à des centaines d’hectare de sapin pour finir par une forêt épaisse et humide, où nous retrouvons caféiers, bananiers et cocotiers.
Le 31, nous nous arrêtons à Mazunte et stationnons sur le terrain de foot qui se trouve près de la plage où nous passerons le reste de l’après midi à barboter dans une eau à 28 °C. Ici, se prépare le réveillon, les quelques restaurants installent tables, chaises et bougies sur la plage, donnant ainsi une ambiance bien sympathique, il y aura beaucoup de monde.
Mais, contrairement à chez nous, après le décompte pour les douze coups de minuit, il n’y a pas d’embrassades, pas de cris de joies juste quatre pétards. Et cela nous convient.
Le lendemain, nous partons vers Acapulco et nous mettrons trois jours pour y arriver tranquillement, donc deux bivouacs, un à Puerto Escondido où nous trouvons afin la plage accessible mais avec une mer dangereuse mais un magnifique cocher de soleil, le second sera entre deux restaurants de plage appelé ici « palapas » au bout d’une rue. La plage est envahie de palapas à perte de vue, nous sommes en pleine saison de vacances scolaires, les mexicains ont, grosso modo, les mêmes périodes scolaire qu’en France.
En arrivant à Acapulco, qui est, soit disant, une des plus belles baies du monde, nous sommes surpris par la grandeur de cette ville, qui est une énorme station balnéaire, avec 620 000 habitants, la plus fréquentée du pays et favorite des habitants de la capitale. Il y a aussi son vieux quartier, où les gens vivent dans des conditions précaires. Pour que la visite soit plus sereine, nous préférons nous parquer dans un camping où, en cette période, les prix sont assez élevés et non négociables. Pour 20 euros, nous avons tous les conforts mais c’est trop cher et en dégotons un 100 mètres plus loin pour 11 euros la nuit, avec moins de confort et même pas la WIFI, qui d’ailleurs, est très difficile à trouver au Mexique. Le matin, nous prenons le bus pour voir la seule chose qui nous amène ici « Los Clavadistas » à la quebrada. Elle est située dans une crique rocheuse dominée par de hautes falaises, d’où sautent de jeunes garçons effectuant, après avoir priés, le « plongeons de la mort » à 35 mètres de haut. Le spectacle est bien organisé, avec des heures précises et, bien évidemment, payant. La nuit, ils plongent avec des torches.
Nous nous dirigeons vers Mexico DF (District Fédéral), pour cela nous nous enfonçons dans le pays et quittons le Pacifique et sa chaleur que nous devrions retrouver en Californie. L’hiver sur la cote mexicaine, c’est tout de même 35 °C le jour et 25°C la nuit, plus l’humidité.
Sur la route, en très bon état, nous faisons une halte à Taxco, ville perchée à 1800 mètres d’altitude, à 300 km de l’océan. C’est d’après, le guide du Routard, l’une des plus jolies villes du pays. Nous y arrivons le 5 janvier au soir, et stationnons devant l’office du tourisme car les rues de la ville sont très pentues et très étroites. Ce soir là, nous prenons un taxi, qui a la particularité d’être une coccinelle, rependue dans la ville au nombre de 300, mais elle n’est pas réservée seulement aux taxis car tout le monde ou presque en possède une, faut dire qu’elles étaient fabriqués dans tous le pays jusqu’en 2004, cela pour nous rendre un centre de la ville où se déroule la fête des rois mages accompagnés du Père Noël appelé ici San Claus. Nous sommes tombés sous le charme de cette ville magnifiquement illuminée la nuit, les gens souriants et en prime un peu de fraicheur.
Le lendemain, nous partons à l’assaut du Christ pour avoir une vue panoramique de la ville. L’ascension fut difficile, tant il y avait de marches mais aussi la difficulté de trouver son chemin dans ce véritable labyrinthe, mais cela en valait la peine. De retour au Zocalo (place centrale), la fête des rois se poursuit avec cette fois une fouace, nommée ici « La Rosca de reyes », et faisant le tour de la place et mesurant environ cent mètres et sera ensuite distribuée. Taxco est aussi la ville de l’argent et nous trouvons, un peu partout, des centaines de boutiques qui se consacrent à ce commerce. L’argent est ici trois fois moins cher qu’en France, et plus de 1500 artisans fabriquent des bijoux, des pièces d’orfèvrerie et de la vaisselle.
Direction Mexico, en se demandant, tout de même, si nous ne sommes pas un peu cinglés de s’attaquer à cette ville gigantesque qui est, tout de même, la troisième plus grande au monde après Tokyo et New York, avec 60 kilomètres de long, 40 kilomètres de large, à 2240 mètres d’altitude et ses 23 000 000 d’habitants. La première étape étant de trouver un bivouac. Nous optons, comme quelquefois, pour l’aéroport qui se trouve dans la ville à seulement 8 kilomètres du centre avec sa station de métro. Arrivés sur place, nous constatons que les parkings sont à étages et, évidemment, limités à 2,40 mètres de haut. Renseignement pris, aucuns stationnements n’existent pour nous. Autre option, nous avions repéré, en venant, un Wal Mart, qui est une grande chaine de supermarché américain, qui aux USA acceptent les campings cars. Mais là encore, parkings à étages, mauvais plan. Vient ensuite un Mac Donald avec son parking immense mais, fermé par une barrière, car il faut préciser qu’ici tout est fermé par une barrière, une chaine, une corde, un tourniquet ou des plots, grande ville oblige. Le gardien nous explique que cela serait possible mais que nous risquions de cassait la barrière et que cela nous couterait cher blablabla blablabla. Notre dernière carte sera le quartier chic de Polanco, où à 22 heures, nous trouvons enfin, dans une rue tranquille, un emplacement où nous passerons deux nuits.
Notre première journée, sera consacré à la visite du Centre Historique, pour cela nous trouvons, par hasard, un stationnement gardé, suffisamment grand, proche d’une station de métro et finalement pas si cher, car pour 12 heures nous payons 5,70 euros. Pour 0,30 euros, le métro est la solution idéale et facile pour nos déplacements. Mexico fut fondé sur les ruines de l’ancienne capitale aztèque Tenochtitlan découverte par les espagnols en 1519. Cortes et son armé ont détruits l’Empire aztèque en deux ans. Durant cette journée, nous arpentons plusieurs rues piétonnes où règnent une ambiance agréable et où nous apercevons de nombreux bâtiments coloniaux. Son Zocalo (place centrale) est la troisième plus grande au monde après la Place Rouge de Moscou et la place Tien’anmen de Pékin, mais gâchée par les festivités de Noël encore présentent : patinoire, sapin de Noël, toboggan et estrade. Nous passons un moment dans le Palais National, le Palais Iturbide, le mercado artisanal, la cathédrale qui penche sérieusement, même à l’intérieur nous sentons le dénivelé, cela est surement dû aux nombreux tremblements de terres. Après pas mal de kilomètres et au final une excellente journée, nous retrouvons Rémy qui, malade, était resté avec Capucin dans le parking et retournons chez les « Ricos ».
Le deuxième jour, sera entièrement consacré au musée d’anthropologie où, seule, Anne, très intéressée, en fera la visite, car pour les mecs, comme d’habitude, musée signifie pour Stéphane torture, pour Rémy ennuie et pour Hugo embêtant. Pourtant, ce musée est le plus grand du genre au monde, autant dire que, en prenant son temps, la visite peut durer trois jours. Ce musée relate toutes les civilisation du pays jusqu’au Etats Unis, à commencer par l’évolution de l’homme. Il nous apprend qu’il n’y a pas eu seulement les civilisations Maya ou Aztèque mais aussi Olmèques (première civilisation du pays), Téotihuacan, zapotèques, Mixtèque, Toltèques et bien d’autres moins connues.
Nous quittons Mexico par le Nord pour voir les basiliques de la Guadelupe. La première, qui date de l’époque coloniale, se prend pour la tour de Pise tellement elle est penchée. La deuxième, plus récente, ressemble plus à un grand bâtiment, et renferme l’image de la Vierge de la Guadelupe qui date de 470 ans.
Nous avons effectué quasiment 200 km dans cette ville. On y circule plutôt bien, beaucoup de policiers sans aucuns contrôles, par contre la conduite en périphérie y est épouvantable, c’est l’anarchie, les mexicains conduisent comme des pieds et cela se comprend puisque nous avons appris que le permis s’achetait simplement et qu’ils peuvent commencer à conduire dès 15 ans.
A suivre ....