Destination Afrique Australe

Jusqu'au bout de nos reves

1er pas au Pérou

Après un passage sans problème de la frontière péruvienne, nous filons vers Puno situé au bord du lac Titicaca où l’attraction principale est les îles flottantes d’Uros.

Après une demi heure de bateau, nous découvrons un étonnant village constitué de 85 îles, l’activité principale des habitants est l’élevage de poisson, surtout la truite, pour ensuite le vendre à Puno. Nous débarquerons sur une de ses îles, où nous sera expliqué la construction, qui dure environ un an, pour une durée de vie de 50 à 60 ans. Les roseaux (totora) poussent directement dans le lac, ils sont utilisés en couche compacte croisé sur une hauteur de deux mètres posé sur des blocs spongieux et ancrés à des poteaux d’eucalyptus au fond du lac. Ils servent aussi à la construction des maisons, des meubles et surtout des barques traditionnelles qui malheureusement sont plus utilisées de nos jours pour promener les touristes.

1er pas au Pérou
1er pas au Pérou

Nous quittons définitivement le lac Titicaca, pour nos premiers vestiges pré-incas et incas à Sillustani. Situé à 4000 mètres d’altitude, ce site renferme uniquement des Chullpas (tours funéraires) au nombre de 65, plus ou moins en bon état, le plus impressionnant mesurant 7 mètres « tumba del lagarto » (tombe du lézard) aux pierres parfaitement ajustées à la façon incas. Ces tours recevaient de 3 à 12 corps d’une même famille, momifiée et placées en position foetale.

1er pas au Pérou

Nous pouvons assisté à la fête du village, Saint Antoine de Padoi, avec danse traditionnelle l’après midi, et en soirée, chose étonnante pour nous, un capharnaüm, c’est à dire trois groupes musicaux jouant en même temps sur trois scènes différentes, une montagne de caisse de bière, la moitié étant pour la Pachamama (la première moitié du verre est bu et l’autre moitié jetée par terre). Autant dire qu’en fin de soirée, le spectacle est hilarant et se termine à 22h30.

1er pas au Pérou

A 360 km de là, se trouve le canyon de Colca, avec ses 3400 mètres de profondeur, c’est le deuxième plus haut du monde après celui de Cotahuasi (3535 m) au Pérou aussi. Le Pérou ayant bien compris l’intérêt touristique, fait payé absolument tout comme au Chili. Ici, en journée, la route principale ferme l’accès au canyon moyennant 20 euros par personne, c’est comme si à chaque extrémité des Gorges du Tarn, une personne dans un cabanon et une barrière faisait payé 20 euros l’accès pour profiter du site. Ne voulant pas payer et avec les conseils d’un policier, nous empruntons la route de nuit car étant une route principale, il leur est interdit de la fermée. Au petit matin, nous découvrons ce canyon, pas vraiment impressionnant mais l’intérêt de ce site sont les condors que nous pouvons observer de très près au point d’entendre le bruit du vent dans leur ailes. L’un d’eux nous faisant trois passages à moins de 5 mètres, nous pouvons observer la tête, la crête et surtout ce rendre compte de la grandeur de cet oiseau, ce fut un grand moment d’émotion. Echappant de peu au contrôle d’un garde, nous passerons le reste de la journée à attendre la nuit pour revenir sur nos pas. En attendant, nous avons l’opportunité de manger le fruit d’un cactus ressemblant étrangement au kiwi, mais attention aux aiguilles !

1er pas au Pérou
1er pas au Pérou

Détour ensuite à Arequipa, au pied du volcan Misti, avec son centre historique classé au Patrimoine mondial par l’Unesco, pour visiter uniquement le Monastère Santa Catalina, fondé en 1570, ce couvent est une ville dans la ville avec ses rues, ces cellules privatives où des femmes d’origines sociales diverses y entraient pour devenir des religieuses et ses cloîtres. Nous fuyons une fois de plus les grandes villes pour se diriger vers une autre grande ville Cusco à 500 km de là.

1er pas au Pérou
1er pas au Pérou
1er pas au Pérou

A Cusco, nous allons au camping, point de rencontre de tous les voyageurs passant par là, et rencontrons plusieurs familles avec des enfants du même âge que Rémy et Hugo leur permettant enfin de jouer ensemble. Cela nous permet aussi d’échanger des infos sur les pays à venir, nous retrouvons aussi Pierre et Carmen, que nous avons rencontré à San Pedro de Atacama, couple girondin incroyablement poissard.

1er pas au Pérou

Nous visitons Cusco, située à 3400 mètres d’altitude, c’est une très jolie ville de part son patrimoine, avec beaucoup de vestiges incas où s’appuient les constructions espagnoles. Sur l’un des murs se trouve la pierre à 12 faces, incroyable savoir faire des incas. Nous y trouvons aussi un boulanger français, moins bon qu’à San Pedro mais tout de même appréciable.

Cusco est la ville la plus touristique que nous ayons vu, de plus se prépare la fête de Inti Raymi (fête du soleil) et des défilés se déroulent tous les jours sur la place principale (place d’armes), pour y échapper nous partons au mercado San Pedro où nous pouvons nous attabler et retrouver l’ambiance authentique que nous aimons bien.

1er pas au Pérou
1er pas au Pérou
1er pas au Pérou

Après deux nuits au camping, que nous quittons à regret, car trouver d’autres voyageurs, discuter avec eux nous ont fait du bien ainsi qu’aux garçons, nous continuons chacun notre route, la notre sera direction le Machu Picchu.

Il existe deux possibilités pour accéder au site. La première étant pour ceux qui ont les moyens et la plus simple (car tout ce fait dans la journée). Premier bus à 4 h du matin à Cusco jusqu’à la gare de Ollantaytambo, le train jusqu’à Aguas Calientes puis deuxième bus jusqu’au site, visite du site et retour à Cusco vers 21 h, total pour quatre 450 euros. Deuxième possibilité étant pour les fauchés et ceux qui ont un peu plus de temps, consiste à se rendre avec son propre véhicule à la centrale hydroélectrique, qui se trouve à 260 km de Cusco dont 30 km de chemin en terre avec plusieurs passages de gué, dont un a eu raison, une fois de plus, de notre pare choc arrière. A la centrale, nous pouvons laisser Capucin en sécurité pour 4 euros par nuit. Le lendemain, départ 3 h du matin avec lampe pour 2H30 de marche le long de la voix ferrée arrivé à Puente Ruinas (20 mn avant Aguas Calientes), nous économiserons le bus et préfèrerons monter les 1716 marches menant à l’entrée du site (marches irrégulières et difficiles variant entre 10 cm et 50 cm). Entrée au site à 6H40. L’entrée du site nous coute 118 euros pour nous 4 y compris un supplément pour gravir la Montana, le point d’observation le plus haut à 3080 m d’altitude, mais cela se mérite car nous additionnons 2280 marches supplémentaires (toujours aussi irrégulières et difficiles). Le point de vue est à coupé le souffle et nos efforts sont amplement récompensés car la vue à 360 degré est incroyable.

Nous redescendons, avec autant de difficulté, au cœur du site et nous rendons compte de l’immensité du lieu et le travail de titans effectué par les incas, certaines bâtisses et terrasses classiques en pierre mais d’autre de toute beauté parfaitement ajustées, avec de nombreuses pierres aux multiples facettes. C’est une véritable ville avec plusieurs secteurs :

  • secteur agricole : avec ses terrasses
  • secteur urbain : où se trouve les édifications les plus importantes
  • quartier du soleil : avec le Temple du soleil
  • groupe du roi : où aurai logé la plus haute autorité de la cité
  • place sacrée : située au milieu du secteur urbain
  • intihuatana : « lieu où le soleil s’attache » avec son cadran solaire
  • temple du condor : ou groupe de prison
  • quartier industriel et la roche sacrée

Les incas ont décapité la montagne pour en récupérer la roche et en faire leur cité qui fut utilisé, semble t’il, comme sanctuaire religieux. Machu Picchu, signifie en quechua « vieille montagne », c’est l’une des sept nouvelles merveilles du monde s’étendant sur 10 ha. Le site fût découvert par l’allemand Augusto BERNS en 1860, après 300 ans d’abandon, mais c’est en 1911 que l’historien Hiram Bingham effectua les premières fouilles. De nos jours, de nombreuses incertitudes subsistent sur l’histoire du site.

Après la visite du site, très intéressante, mais « gavé » de monde (limité tout de même à 2500 personnes par jour), nous faisons chemin inverse jusqu’à Capucin pour rentrer à 17h complètement exténués, alors que Hugo, comme à son habitude, n’en a pas eu assez et continu de courir sur le chemin du retour. Bravo les garçons.

1er pas au Pérou
1er pas au Pérou
1er pas au Pérou
1er pas au Pérou
1er pas au Pérou

Le lendemain, nous prenons la direction de Nasca et ses fameuses lignes, à suivre….

Quelques chiffres :

La monnaie : 1 euros = 3,60 nuevo sol

Superficie : 1 285 000 km2 soit environ 2,5 fois la France

Population : 30 000 000 d’habitants

Le point culminant : Le Huascaran à 6768 m

Le gasoil : ici s’exprime en galon qui est égal à 3,78 litres et revient à 1 euros le litre (le prix est le même pour tous péruviens ou étrangers)

1er pas au Pérou
1er pas au Pérou
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Le guanaco et la vigogne sont sauvages, le lama et l'alpaga sont élevés pour leur laine et leur viande.

Le guanaco et la vigogne sont sauvages, le lama et l'alpaga sont élevés pour leur laine et leur viande.

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S
toujours aussi beau !
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J
toujours un régal de lire vos commentaires et d'admirer vos superbes photos.Merci de nous faire voyager,nous ,nous allons bien et préparons nos vacances à la mer apres une année scolaire chargée et fatigante pour Yuna qui passe en 3è avec un bon 18de moyenne.bravo aux garçons et bise a vous tous.
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F
Merci pour le partage. Les photos sont toujours aussi magnifiques ; les commentaires tès intéressants. Bonne continuation. Flo
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